Annette est un raz de marée, une expérience visuelle et sonore digne du grand écran et qui d'ailleurs se doit d'être réservé au grand écran.
La première lecture de ce film m'a laissé dans une situation inconfortable (et déjà 2/3 chansons entrés dans la tête) : ai je aimé ce film ? si oui, pourquoi ? pourquoi il ne me laisse pas indifférent alors que j'ai baillé une bonne partie de la séance ? mais pourquoi ce film ? pourquoi ??
Le temps de digérer ce que je venais de voir, et après avoir ré-écouté (non sans implication) la BO de Annette, ça a été comme un déclic : il faut revoir ce film. Alors, bien décidé à en découdre avec cette "comédie musicale", je me redirige en salle. Cette fois ça sera la bonne, soit je déteste Annette, soit je vais passer un moment extraordinaire...
Et bien, j'ai littéralement été happé par l'écran pendant ces 2h et quelque de films. Annette a tout emporté avec lui, j'en suis tombé amoureux. Subjugué par ce que j'étais en train de vivre, avec un nombre de scène parfaite que je ne compte plus. D'un point de vue purement artistique, Annette est un tableau oscillant entre le dramatique, le romantique. C'est tout simplement phénoménal et très puissant. Ce qui est d'autant plus déroutant est le basculement qu'opère le film presque sans prévenir entre une histoire à l'eau de rose et une vraie réflexion sur la vie, l'humanité.
La vraie force de Annette, c'est peut-être donc de ne pas vous servir sur un plateau une réponse à l'histoire, car elle est plus ou moins libre d'interprétation. Nous ne sommes pas les marionnettes de Leos Carax, loin de là !
Un film à revoir, une BO à saigner, pour ma part, un monument déjà.