Avec Léos Carax, on se projette dans un univers onirique, gracieux, violent poétique et drôle de notre époque. La férocité des textes, la vitesse et la musicalité des corps qu’il adore mettre en mouvement avec grâce et quelques poudres de souffre. Il plait, il dérange, il brûle, il noircit, il fait briller, il grime. A poésie à hauteur d’homme, pas la peine d’analyser. Sa fougue, son désespoir, sa joie, ce qu’il aime, ce qu’il moque. Carax ne dérange pas, il n’attaque pas, il montre la bêtise, il montre la beauté, il montre le chaos avec humour. Il n’est comparable à aucun autre, c’est un Artiste qui a réussi à faire des films. Dont tous sont sublimes. Du scénario à la mise en scène. Celui là « Annette » donne vie à la musicalité, quand la plupart des films ont de la musique et qu’elle ne fait qu’accompagner. Ici elle gronde, rie, s’exclame, s’embrase, c’est elle qui mène l’histoire, pas l’histoire qui la mène. Difficile d’imaginer l’immense travail derrière ce chef d’œuvre. Mais c’est une splendeur. Avec Sparks.