Réalisé par Sam Levinson, "Another happy day" ne fait incontestablement pas partie de ces films que l'on regarde avec des amis pour se distraire. En effet, mal-grès la bande annonce quoiqu'un peu mensongère, on fait face à un scénario lourd en émotion s'attaquant aux liens familiaux d'une famille aux tendances tragiques.
Lynn et sa famille, constitué d'un mari vivant dans un monde de souvenir et de "rêves" et de ses 3 enfants aux agissements et comportements difficiles, se doivent de rejoindre la demeure familiale afin d'y célébrer un heureux événement, c'est à dire le mariage du 4ème enfant qu'elle n'a pas pût élever suite à son divorce.
Le portrait des différents personnages laisse une empreinte singulière au film. Lynn, femme écorchée vive par son passé à cause de son ex-compagnon violent, sa fille qui en subit psychologiquement les conséquences, les enfants du second mariage mentalement perturbés, le 3ème fils d'une profonde lâcheté quant à ses relations vis à vis de ses figures maternelles, l'ex-compagnon niant toute responsabilité et se reposant sur les idées de sa nouvelle compagne tyrannique et stupide, le cousin macho et les tantes langues de bois. Tout un mélange qui donne au scénario un réel intérêt.
Ezra Miller, dans le rôle d'Ellioth, perce littéralement l'écran par ses capacités d'acteurs et son rôle. En effet, il est le seul mal-grès son usage intempestif de drogue, à comprendre tout ce qui se passe au sein de sa famille.
On ne peut s’empêcher cependant d'éprouver certains râles. En effet, le rythme est parfois un peu long, le personnage de Lynn agace par ses pleurs intempestifs et sa détermination vaine de se faire comprendre par sa famille, ce qui fait qu'on a l'impression de tourner en rond. Et le choix des plans n'est parfois pas très esthétiques même si il y a certaines bonnes idées.
En conclusion, "Another Happy Day" est un film que l'on pourrait considérer comme un documentaire sur les liens familiaux. Parfois gênant, parfois bon, il est et reste un film à voir.