Lou Garou, le shérif-adjoint le plus carnassier et le plus poilu de l'histoire des shérifs-adjoints, est de retour pour affronter un milliardaire développant une bière très louche, la Chicken Milk.
"Another Wolfcop" reprend donc l'exacte formule (et les acteurs) de son prédécesseur, c'est à dire jouer de manière complètement décomplexée avec les stéréotypes les plus nanardesques, en y ajoutant cette fois une bonne dose de SF ringarde avec des robots et une invasion de polymorphes particulièrement belliqueux.
Problème, l'effet de surprise n'y est plus et la blague tourne à vide. Encore plus poussive que son aîné, cette suite ne dispose cette fois pas d'une intrigue permettant de raviver en permanence la générosité du délire du premier opus, il faudra en fait attendre la dernière demi-heure pour qu'enfin un carnage sur glace consécutif à la venue de petites bestioles amusantes (la trouvaille du film) nous arrache des sourires. Entre-temps, la sensation d'ennui se disputera à celle d'une certaine facilité dans tous les ressorts comiques (la scène érotique inversée à celle du premier, le gag répété du talkie-walkie, les apparitions inutiles de Kevin Smith en nouveau maire, ...), "Another Wolfcop" ne remplit clairement pas le contrat tacite "en faire deux fois plus" induit pour la réussite d'une bonne suite. En réalité, le film se repose sur ses acquis et se contente simplement de répéter la formule qui a fait son succès auprès des aficionados du genre en y rajoutant quelques éléments pour faire illusion.
Il vaudrait peut-être mieux s'arrêter là avant que l'hommage aux nanars d'antan tourne au véritable navet de compétition.