Une suite qui ne fait pas honneur à son ainé

Il est indéniable que Antigang : la relève est bien loin de son prédécesseur. Alors que le ton sombre et captivant du premier opus avait su capter l'attention, cette suite prend une tournure inattendue en devenant presque une farce. Malheureusement, cette évolution vers le "parent-child movie" est quelque peu fatiguant à la longue. Le film perd son essence en s'écartant de ce qui aurait dû être une continuation fidèle de l'histoire originale. Les blagues à répétition cassent la dynamique des scènes d'action. Cette nouvelle approche ne parvient donc pas à convaincre. Pour ne rien arranger, la tentative de susciter des émotions tombe à plat.

Le film parvient à remonter le niveau grâce au côté action. Cette aptitude contribue indéniablement à rendre le film divertissant pour les amateurs du genre. Le rythme bien soutenu permet de faire passer le temps assez rapidement. Cependant, il est difficile de ne pas ressentir un certain sentiment de déception face à la transformation opérée par Disney pour réduire ce côté.

On remarque qu'Alban Lenoir semble pris au piège dans une sorte de répétition, cherchant à incarner le rôle du Dwayne Johnson français. Au fil du temps, cette tentative constante devient lassante face à un type de personnage qui ne parvient pas à évoluer. C'est d'autant plus regrettable que Jean Reno, clairement le pilier le plus solide du casting, est relégué au second plan. Son talent incontestable semble sous-exploité. De plus, la performance de Cassiopée Mayance suscite également des sentiments mitigés, car elle devient quelque peu épuisante.

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