Aquaman arrive un an après l'échec critique et commercial qu'a été Justice League, et beaucoup voient en lui le potentiel sauveur de l'univers cinématographique DC, ou au contraire celui qui coulera définitivement ce dernier (la blague sur l'eau, c'est fait).
Apparu pour la première fois dans Batman v Superman puis dans Justice League, Arthur Curry a donc enfin droit à son film solo, qui va nous faire découvrir l'univers sous-marin d'Atlantis, les origines du personnage et ce qui va l'amener à vouloir reprendre le trône. Aquaman se présente comme un film d'aventures, nous emmenant dans divers lieux, l'univers sous-marin bien sûr, mais aussi un désert, un village en Sicile, et j'en passe. Côté paysages, on est servis, côté scénario, beaucoup moins. Le long-métrage est d'une grande simplicité, ce qui n'est pas aidé par l'idée de base (le concept d'un roi devant reprendre son trône, utilisé à de multiples reprises). De plus, certains passages sont d'un kitsch assez affligeant, tout dépendra ici de votre limite personnelle: si vous êtes prêts à accepter que des hommes en armure de poisson chevauchent des requins dans des batailles sous-marines, alors ça ira sans doute. Sinon, ça sera plus difficile... Jason Momoa et Amber Heard sont chacun bons dans leur rôle sans être exceptionnels. Encore une fois, si vous n'aimez pas cet Aquaman un peu bourrin, vous n'aimerez sans doute pas ce film. On est cependant gâtés en terme d'action et de mise en scène, avec de nombreux plans séquences, de bonnes chorégraphies, que ce soit sous l'eau ou sur terre, l'action est toujours efficace. Rajoutez à ça la beauté des décors et vous comprendrez que James Wan a voulu nous faire plaisir, et se faire plaisir avec ce film. Enfin, les antagonistes ne sont que peu mémorables, Orm tombant dans des clichés de méchants basiques (avec un message écologique certes important, mais mal exploité) et Black Manta étant au final assez secondaire, malgré le fait qu'on comprenne bien ses motivations.
En conclusion, Aquaman a beau avoir de nombreux défauts, on sent que James Wan a voulu avant tout nous proposer un divertissement efficace, honnête, et qui ne se prend pas toujours au sérieux. Il semble que désormais, l'ère des films DC sombres soit bel et bien finie, l'ère Nolan/Snyder est définitivement derrière nous. Aquaman n'est donc pas une révolution, ni même un très bon film, mais il a le mérite de nous divertir, de nous faire plaisir autant qu'il le peut, et il faut le saluer, surtout après la débâcle qu'a été Justice League l'an dernier.