On revient de loin...
Après un Justice League catastrophique et qui avait déjà enterré le DCU pour de bon, Warner décide de jouer son va tout et file les clefs de la bagnole à James Wan.
Le bonhomme à qui on a du lui dire "foutu pour foutu, vas y éclate toi !" à visiblement décider de lâcher tout ce qu'il avait à sa disposition. Et Aquaman devint un joyeux bordel, oscillant entre la série Z et le blockbuster AAA, où le ridicule côtoie le sublime, le nanard et le gros film d'action des années 80-90.
Le film est généreux, balançant des moneys shots que même Marvel n'a pas le courage de faire. Mené à un rythme infernal (et se permettant une fluidité dans les transitions ingénieuses, se rapprochant même d'un Hulk de Ang Lee), bénéficiant très souvent de SFX magnifique (toutes les séquences aquatiques) et parfois de fonds bleus atroces (principalement tout ce qui se passe sur terre), Aquaman est un giga blockbuster décomplexé, assumant la bêtise de certains de ces dialogues, de blagues qui tombent complètement à plat... DC retrouve des couleurs avec un héros BADASS et attachant, bien épaulé par une héroïne qui lui volerait presque la vedette (le reste du casting est cool même si les retouches numériques sur certains acteurs sont à vomir). Bref, on a rarement été autant balloté dans les extrêmes, sans pourtant s'ennuyer une seule seconde. Un vrai plaisir coupable, où cette grandiloquence pompière mais jouissive permet à DC de réaffirmer son patrimoine devant son adversaire de toujours.