L'ennemi aussi transparent que le film entier...
Non !!!!!, le classique de la SF de John Mctiernan n’a pas une nouvelle fois droit à une suite-séquelle spin off reboot. Ici c’est une aventure toute nouvelle produite pour la fameuse chaine Sci-fi, grand spécialiste de la diffusion de nanars et navets de luxe destiné à la petite lucarne.
Ici point de mercenaires traqués par un alien invulnérable et rasta mais un groupe de scientifiques à la recherche d’une épave sous la glace vieux de prés de 200 ans. Cependant tout ne se passe pas comme prévu (logique sinon on se ferait chier), car un alien formé à base de cristaux de glace sème la panique dans tout ce petit monde et n’a qu’une chose en tête : réduire en miette tout ce qui passe devant lui notamment un certain Dean Cain qui avait fait les beaux jours de la série Lois et Clark avant de tomber dans les catacombes des films sans intérêt et des B qui fâchent. Victor Garcia, coupable du dernier Hellraiser (un des pires de la série) ne fait pas mieux dans cet erzats de film de monstre qui n’hésite pas à pomper sur Prédator mais aussi sur Aliens ou directement The Thing. Qui dit Sci-fi dit forcément budget réduit, mais là où certains titres comme Alien vs Hunter arrivait à donner du contenu en dépit d’un maigre butin, Artic Predator mise tout sur l’acteur principal et le peu qui reste, servant au semblant de coté artistique de la chose. En voyant le résultat, Ed Wood peut se retourner dans sa tombe : décors en cartons pate (la qualité des grottes est sacrément discutable quand on voit que ca bouge quand les protagonistes marchent ; un grand moment de bonheur), incrustation plus qu’approximative dans des décors digne des pires bis italiens et CGI à la limite de l’exécrable (neige et explosions qui font mal aux yeux, ainsi qu’un hélicoptère façon playstation), la palme revenant à l’alien qui ressemble ??? À rien en fait : une simple bouillie pixellisé, mélange indigeste d’un transformer et d’un chariot élévateur, le tout animé sous DOS. Peut être l’une des pires créatures de l’histoire du cinéma quand on sait que la bestiole nous gratifie de tueries toute sauf originales : il les congèle avec un simple coup de griffe.
Artic Predator va très loin !!!! On peut considérer que les films estampillés Sci-Fi font le plus souvent preuve de peu de professionnalisme mais ont le mérite de faire rire, ce dernier n’est ni drôle ni intéressant. Consternant jusqu’à la fin d’un point de vue artistique (la créature est pathétique, même l’Astec Rex à une meilleure trogne) et ridicule dans les situations (même les passages historiques sont ridicules), le tout emmené par un Dean Cain jouant des tonnes pour un film qui au final se contente du minimum syndical.
Pauvre et d’un ennui mortel, Artic prétator saura réveiller le frustré qui est en vous !!!!!