Second court-métrage que j'ai l'occasion de voir d'Otero et Ares contre Atlas a même obtenu un prix au festival international d'animation d'Annecy où il fut diffusé à l'époque. Le choix d'Ares, dieu de la guerre, qui affronterait Atlas, Titan qui porte la Terre, n'est évidemment qu'une métaphore pour dénoncer le sujet que Manuel Otero utilise dans ce court.
En effet, à travers ce dessin animé, le cinéaste tente de dénoncer l'impérialisme américain de l'époque au Vietnam. Ce n'est pas réellement un plaidoyer contre la guerre, même s'il en montre l'absurdité, en utilisant... l'absurde. Si on ne peut que souligner la tentative d'Otero, on regrettera le fait qu'elle manque de finesse.
Le propos me semble assez lourd. D'autant que les blagues par l'absurde qu'il utilise ne me font pas rire hormis dans un cas et dans un autre qui m'a bien fait sourire. Mais sur cinq petits pamphlets, ça fait un peu court. Bon par contre l'animation est plutôt bien foutue, même si en comparaison de La balade d'Emile, ça manque parfois de fluidité.
Les dessins sont plutôt jolis. On ressent cette touche ancienne et une manière de dessiner comme on ne fait plus aujourd'hui. L'oeuvre pour cela ne manque pas d'un certain charme.