Gni ?

Le combat de l’humanité pour s’émanciper de la tutelle des dieux de l’Olympe : voilà en substance le résumé du film. Si après avoir lu cette magnifique phrase d’accroche, vous vous dites que vous n’avez pas vu le même film que moi, c’est normal. En réalité, je n’ai rien compris du tout à l’histoire et j’essaye de faire semblant du contraire. Résumons : Arion est le fils de Déméter ; il se fait enlever par Hadès afin de le venger de Zeus ; mais Arion s’échappe ; il rencontre un géant aux bras multiples et un gnome aux pommettes roses ; puis il se fait attaquer par des soldats déguisés en vikings et commandés par Athéna ; il est emprisonné et libéré par sa sœur jumelle qui sort d’un placard (je blague, elle sort de nulle part tout simplement) ; il s’échappe grâce à cette sœur en massacrant à tours de bras sur son chemin ; il rencontre inopinément Poséidon et apprend être son fils ; l’armée de Poséidon attaque celle d'Athéna ; Zeus gesticule sur le mont Olympe, énervé par la supposée trahison de son frère ; Arion aide son père à guerroyer ; en rencontrant Athéna sur le champ de bataille, le jeune homme tue Arès qui s’interpose, puis Hadès qui se promenait dans les environs à la recherche de pâquerettes (probablement), ainsi que le chien démoniaque Cerbère qui passait dans le coin (malheureusement pour lui) ; épuisé il tombe évanoui et fait un cauchemar ; somnambule et agressif, il tue Poséidon son père avant de se rendre compte que ce n’était pas son vrai père. Passé ces multiples déicides et autres tueries, on pourrait croire que le film touche à sa fin, qu’il ne reste plus à notre héros qu’à zigouiller Zeus ; eh, non, heureusement ! car un quart d’heure vient à peine de s’écouler, et Arion en dure deux. Au moins, le spectateur avide de péripéties sera servi ; simplement, il risque de ne rien comprendre du tout.
N’importe, cette réécriture à la sauce japonaise des épopées antiques et des péplums les plus improbables conserve un certain charme, dû à son character-design réussi, à quelques paysages plutôt jolis, à une animation fluide sans être exceptionnelle, et à la musique de Joe Hisaishi, peut-être la partie la plus remarquable de l’animé (avec bien sûr les rebondissements innombrables et incompréhensibles au point d’en être comiques, mais ça, je l’ai déjà dit).
Bref, ça manque un peu de péripéties, mais à part ça Arion reste un film sympa.

P.S. : A éviter aux passionnés de mythologie grecque, qui n’est absolument pas respectée (mais bon, le Japon est loin de la Grèce, surtout antique, donc ils sont excusés).