Les crevures.
C'est un polar sombre, cru, intelligent, bien ficelé, et bien mené. Le genre de polar, injustement méconnu, qui s'apprécie grandement. Mais attention, il n'y a point de héros ici, seulement des...
Par
le 28 janv. 2012
4 j'aime
2
Dellamorte Dellamore a toujours été un de mes films préférés. Un de mes premiers amours du gore. Je l'avais vu plutôt jeune, mais ça ne me choquait pas plus que ça, au contraire, je trouvais cette histoire terriblement tragique, mais surtout magnifique. Surtout grâce au personnage de Gnaghi. Y avait une scène qui m'avait particulièrement marqué, je l'assimilais à la mort de Coluche, c'est la scène de l'accident de moto sur l'autoroute. Très violente, d'ailleurs.
Et un autre de mes amours filmiques était le genre du film de gangster. Dés Scarface, j'ai éprouvé pour ce genre une vraie passion.
Alors, évidemment, quand je découvre Romanzo Criminale en 2006, je me mets en tête de voir les autres films de gangsters de cette nouvelle vague italienne. Et depuis 6 ans, je voulais voir Arrivederci Amore Ciao. Le réalisateur d'un film que j'aime au plus haut point qui s'attèle à la difficile tâche du film de gangster. Ca ne peut que me plaire.
Et voilà, 6 ans après sa sortie française, quasiment jour pour jour, je me décide à le lancer. J'aurais préféré attendre 6 autres années.
Comme L'Ange du mal dont j'ai déjà oublié le titre VO, l'histoire ne passionne jamais et la réalisation énerve. On sent très vite que le réalisateur puise ses inspirations dans le cinéma de gangsters américain des années 80. Surtout dans la BO. Mais la comparaison s'arrêtera là.
Le film ennuie, endort, essaye de déranger en vain. Oui parce que, dans le but de se démarquer des autres, Soavi nous montre ici un gangster qu'il est impossible d'aimer : violent avec les femmes, traitre, menteur... Excusez-moi, mais je comprends pas vraiment le but de faire un film dont on ne peut aimer le personnage principal.
Et puis, comme s'il n'était pas assez énervant comme ça, il ne s'arrête jamais de parler. La voix off est omniprésente pour notre plus grand malheur.
On en arrive au dénouement avec un tel degré de jemenfoutisme qu'il pourrait y avoir un des 150 morts du film qui se relève d'outre-tombe pour aller hanter un croquemort que ça nous choquerait même pas.
Au final, il n'y a pas grand chose à retenir de cette nouvelle vague italienne sur le film de gangster. Romanzo Criminale restera très probablement l'unique réussite. Mais quelle réussite...
Ah, et, déjà que j'avais trouvé la réalisation de Placido ridicule au possible dans L'Ange du mal, mais je n'oserai même pas parler de sa performance d'acteur dans ce film. Elle parle d'elle-même.
PS : l'unité de temps du film est tellement mal foutue et peu respectée qu'on arrive à 1h du film en remarquant à peine qu'on est plus en 1989.
Créée
le 11 août 2012
Modifiée
le 11 août 2012
Critique lue 813 fois
2 j'aime
2 commentaires
D'autres avis sur Arrivederci amore, ciao
C'est un polar sombre, cru, intelligent, bien ficelé, et bien mené. Le genre de polar, injustement méconnu, qui s'apprécie grandement. Mais attention, il n'y a point de héros ici, seulement des...
Par
le 28 janv. 2012
4 j'aime
2
Dellamorte Dellamore a toujours été un de mes films préférés. Un de mes premiers amours du gore. Je l'avais vu plutôt jeune, mais ça ne me choquait pas plus que ça, au contraire, je trouvais cette...
le 11 août 2012
2 j'aime
2
Ce polar italien, sombre et violent, débute par la lecture, par une voix off, de deux articles du code pénal sur la réhabilitation. Giorgio Pellegrini, ancien terroriste d'extrême gauche, va quitter...
Par
le 14 mai 2016
1 j'aime
5
Du même critique
Depuis 2015, nous sommes comme Ken Watanabe dans le premier Godzilla, on veut voir deux des plus grands monstres de l'histoire du cinéma se foutre sur la gueule. Après Godzilla en 2014, on a eu...
le 1 avr. 2021
30 j'aime
7
Fini le cinéma hollywoodien édulcoré, avec une morale et tutti cuanti. Fini le cinéma indépendant qui choque pour choquer, sans réel sens derrière, ni même beauté. Friedkin est de retour, 6 ans après...
le 6 sept. 2012
22 j'aime
3
Le film tient tout son problème dans son propre sujet : c'est un film sur un foutu meme. Vraiment, je n'ai jamais vu film plus meta. Et c'est un fan de[i] 22 Jump St[/i] et the [i]This is the end[/i]...
le 28 févr. 2018
14 j'aime
1