Dellamorte Dellamore a toujours été un de mes films préférés. Un de mes premiers amours du gore. Je l'avais vu plutôt jeune, mais ça ne me choquait pas plus que ça, au contraire, je trouvais cette histoire terriblement tragique, mais surtout magnifique. Surtout grâce au personnage de Gnaghi. Y avait une scène qui m'avait particulièrement marqué, je l'assimilais à la mort de Coluche, c'est la scène de l'accident de moto sur l'autoroute. Très violente, d'ailleurs.


Et un autre de mes amours filmiques était le genre du film de gangster. Dés Scarface, j'ai éprouvé pour ce genre une vraie passion.


Alors, évidemment, quand je découvre Romanzo Criminale en 2006, je me mets en tête de voir les autres films de gangsters de cette nouvelle vague italienne. Et depuis 6 ans, je voulais voir Arrivederci Amore Ciao. Le réalisateur d'un film que j'aime au plus haut point qui s'attèle à la difficile tâche du film de gangster. Ca ne peut que me plaire.


Et voilà, 6 ans après sa sortie française, quasiment jour pour jour, je me décide à le lancer. J'aurais préféré attendre 6 autres années.


Comme L'Ange du mal dont j'ai déjà oublié le titre VO, l'histoire ne passionne jamais et la réalisation énerve. On sent très vite que le réalisateur puise ses inspirations dans le cinéma de gangsters américain des années 80. Surtout dans la BO. Mais la comparaison s'arrêtera là.


Le film ennuie, endort, essaye de déranger en vain. Oui parce que, dans le but de se démarquer des autres, Soavi nous montre ici un gangster qu'il est impossible d'aimer : violent avec les femmes, traitre, menteur... Excusez-moi, mais je comprends pas vraiment le but de faire un film dont on ne peut aimer le personnage principal.


Et puis, comme s'il n'était pas assez énervant comme ça, il ne s'arrête jamais de parler. La voix off est omniprésente pour notre plus grand malheur.


On en arrive au dénouement avec un tel degré de jemenfoutisme qu'il pourrait y avoir un des 150 morts du film qui se relève d'outre-tombe pour aller hanter un croquemort que ça nous choquerait même pas.


Au final, il n'y a pas grand chose à retenir de cette nouvelle vague italienne sur le film de gangster. Romanzo Criminale restera très probablement l'unique réussite. Mais quelle réussite...


Ah, et, déjà que j'avais trouvé la réalisation de Placido ridicule au possible dans L'Ange du mal, mais je n'oserai même pas parler de sa performance d'acteur dans ce film. Elle parle d'elle-même.


PS : l'unité de temps du film est tellement mal foutue et peu respectée qu'on arrive à 1h du film en remarquant à peine qu'on est plus en 1989.

WallydBecharef
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le 11 août 2012

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le 11 août 2012

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Wallyd Becharef

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