J'ai beaucoup apprécié la fidélité observée par Cayatte envers le roman d'origine et la réalité historique. C'est l'époque des Boucicaut (le Bon marché) et autres Cognaq-Jay (la Samaritaine). qui révolutionnent le commerce de détail.
On change de personnage principal, dans le film c'est maintenant Octave Mouret le Directeur du Bonheur des Dames qui devient héros principal, au détriment du personnage de Denise Baudu, Nièce du commerçant rival de Mouret. La partie la plus poignante du film est, évidemment, l'agonie puis la chute du vieux commerce, symbolisé par un Michel Simon bourru et brutal. La lutte, lorsqu'il l'engage, est déjà perdue. Il y perd sa femme, sa fille, son établissement et son logis.
Mention spéciale pour Jean Tissier qui cabotine en chef du personnel cynique et impitoyable.