Je me suis tellement fait chier que mon âme est sortie de mon corps.
Voilà, le titre résume à peu près ce que je pense de ce film...
En réalité, ça faisait longtemps que je voulais écrire une critique, mais je ne savais pas par quel film commencer. Puis m'est venue l'idée brillante: Commencer par le film avec la note la plus basse de toute ma collection!
Et donc, Au-delà.
Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis bon public, mais je n'ai quand même jamais ressenti l'envie de me barrer de la salle en plein milieu sauf pour un film, celui-là...
C'est bien simple, rien n'est crédible ou même vraiment profond dans ce film... Eastwood ne fait que légèrement effleurer la surface de ce qu'est la "Moooooort" avec un grand M, et passe en revue les clichés vaguement judéo-chrétiens tout du long, sauce NDE. A propos de NDE, embrayons sur Cécile de France. Vous en faites pas, ça ira vite: Elle est à chier. D'une platitude confinant à l'encéphalogramme du moustique, elle donne l'impression de ne plus rien comprendre à ce qui arrive à sa vie depuis qu'elle a failli mourir et qu'elle a vu des petits bonshommes qui lui tendaient la main. Ce qu'elle assimile vite fait bien fait à une vision de la vie après la mort. M'est avis que c'est plutôt son cerveau paniqué qui a tenté tout et n'importe quoi pour se sauvegarder, et ça inclue des hallus que même un bon vieux cactus des familles arriverait pas à te faire avoir.
Matt Damon est à peu près convaincant, peut-être parce qu'il arbore moins un air constant de ravi de la crèche, mais pareil: C'est plat. Là, c'est plutôt la faute du scénario, et c'est ce qui handicape ET Matt Damon ET le gosse qu'a plus de jumeau.
Le scénario est digne d'un téléfilm du jeudi aprèm sur M6. C'est fade, convenu, parfois juste improbable, comme quand Cécile arrive à convaincre toute une rédac de changer le thème de l'émission sur laquelle ils bossent: Ce ne sera plus François Mitterrand mais la Mooooooooooooort. Et ça passe presque niquel en salle de réu (presque.) Forte de cette victoire, elle se rend en Suisse dans un labo qui fait des recherches sur les NDE et là, magiiiiie: Elle est à peine arrivée que la doctoresse lui file un dossier long comme le bras, rempli de révélations fracassantes, sous prétexte que "le monde doit savoir". Vu la taille du bouzin, on se demande pourquoi elle a attendu qu'une connasse en mal de réponses quant à sa vie vienne inopinément le récupérer, d'autant que ce qu'il contient pourrait apparemment changer notre conception de l'univers tout entier, mais soit: Cécile, en bonne décerébrée, accepte!
A partir de ce point précis, le scénariste a pris des congés pour une durée indéterminée, et au final, ça a pas changé grand-chose à la qualité du film... Je passe volontairement un peu vite sur l'histoire du gosse parce qu'elle est tout simplement inintéressante: N'ayant aucune volonté propre (syndrome du "Je bite rien à ce qui se passe autour de moi", mais moins que Cécile), il se fait brinquebaler par son entourage, qui d'ailleurs semble n'en avoir rien à battre de lui... Allez vous rendre intéressant quand tout le scénar vous hurle de la fermer et de dépendre des autres pour voir votre intrigue avancer... On retiendra le moment émouvant de la casquette dans le métro, grand-guignolesque au possible...
Voilà, c'était donc nul. Fin.