J’ai fait la cruelle expérience de me faire abandonner par un « ami » qui a préféré passer son samedi soir avec un hachis parmentier plutôt qu’avec moi. C’était un signe pour que je regarde ce film chinois sur un triangle amoureux et l’exil. Emprunté au centre culturel Tjibaou, parce que la médiathèque allait fermer, que je n’avais pas fait tout ce chemin pour repartir les mains vides, que l’affiche, elle a de la gueule tout de même, et que faire une critique d’un film chinois, ça a plus de prestige que Twilight (je me sens toujours sale).
Bref. Synopsis : « Chine, fin 1999. Tao, une jeune fille de Fenyang est courtisée par ses deux amis d’enfance, Zang et Lianzi. Zang, propriétaire d'une station-service, se destine à un avenir prometteur tandis que Liang travaille dans une mine de charbon. Le cœur entre les deux hommes, Tao va devoir faire un choix qui scellera le reste de sa vie et de celle de son futur fils, Dollar. Sur un quart de siècle, entre une Chine en profonde mutation et l’Australie comme promesse d’une vie meilleure, les espoirs, les amours et les désillusions de ces personnages face à leur destin. »
Le film est effectivement très intéressant sur cette question de durée et des relations entre les personnages. Sauf que la construction du film a complètement fait vriller mon cerveau d’occidental.
Très grossièrement, un film, c’est quoi ? L’histoire d’un personnage ou d’un groupe, qui a un objectif, conscient ou inconscient, qui subit des obstacles pour atteindre cet objectif et qui évolue au cours de son parcours. C’est la trame d’une grande majorité de films.
Sauf que dans Au-delà des montagnes, je ne suis pas foutu de vous dire qui est le personnage principal ni quel est l’objectif. Je cherche toujours.
Donc, le film est agréable à regarder, intéressant, mais j’avoue que cette construction continue à me triturer le cerveau.
Ou alors, le film parle de l’abandon. Mais là, je dois faire un transfert. Car à Fenyang, il n’y a pas de hachis parmentier.