Ennui volant.
Les locataires d'une pension de famille, une sorte d'auberge, sont tentés par l'aventure de l'aéropostale, en particulier rejoindre l'Amérique à l'aide d'avions de l'Aéropostale. Autant le dire tout...
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le 11 avr. 2022
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Il y a un patriotisme militaire drainant avec lui ses milliers de morts, et il y a le patriotisme civil… nourri par le même élan funeste.
Si certaines guerres gagnées font le prestige des hommes qui les ont faites, il y en a d’autres, animées par les mêmes élans funestes, pour lesquelles on oublie vite les héros. Il n’y a pas pire kamikaze que celui qui se tue de bonne grâce.
Film malgré tout plaisant, le savoir-faire d’Henri Decoin et de Joseph Kessel. Mais le personnage de Pierre Fresnay, à faire d’une simple lubie personnelle ce qu’il voudrait être une grande cause nationale, choque et irrite quelque peu. Le bonhomme envoie à la mort tour à tour ses aviateurs développer sa petite entreprise, et il faudrait presque trouver ça formidable. Le progrès, bien sûr, que c’est formidable, mais la manière idiote de présenter les choses, ou de se tuer aussi naïvement à la tâche, c’en est vraiment rebutant. Si on voulait faire honneur à ses facteurs des airs, ce n’était peut-être pas le meilleur moyen de le faire.
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Créée
le 27 mai 2019
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