Groovy, baby !
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J'aurais vraiment voulu aimer Austin Powers, je vous le jure. Je vis en Angleterre, j'aime le pays, les Anglais, l'humour anglais et on m'a incendié là-bas pour ne pas saisir les références incessantes qu'ils font à ce film culte chez eux. Pourtant, je n'ai pas accroché.
Austin Powers est un film gentillet, dont les vannes font sourire et où on lâche parfois un rire poli, mais guère plus. Il n'y a qu'une fois où j'ai vraiment ri:
- " Hey there you are !
- Hi... Do i know you ?
- No but that's where you are, you're there !"
https://www.youtube.com/watch?v=eHiSpiXbqE0&feature=kp
A part ça, on voit donc Mike Myers se démener dans cette parodie de James Bond et des films d'espionnage en général, mais ce n'est pas la franche rigolade. Je l'ai d'ailleurs trouvé meilleur en Dr. Evil qu'en Austin Powers. Le problème vient probablement de l'usage à outrance du comique de répétition. Un gag ou une vanne qu'on répète plusieurs fois d'affilée dans le film, ça peut être drôle, mais lorsque ça arrive souvent, c'est too much. Je pense ici au moment où il évacue l'urine, à la séance de "ssshhhh", aux jeux de mots après avoir coupé la tête d'un soldat, etc, etc...
En réfléchissant un peu (oui, ça m'arrive), ce film m'a fait penser à OSS 117, qui est dans le même registre. En effet, j'avais regardé l'épisode au Caire seul et je n'avais que très moyennement ri, alors que j'avais vu celui de Rio en groupe et je m'étais véritablement éclaté, le fou rire collectif aidant forcément.
Pour pousser plus loin la réflexion, Austin Powers me fait penser à American Pie (American Pie et réflexion dans la même phrase, il y a un problème). Je m'explique: regarder American Pie seul n'a aucun sens. C'est bête et on est consterné. En revanche, le regarder en groupe est toujours une partie de plaisir. En effet, l'embarras provoqué par certaines scènes est pénible lorsqu'on est seul, alors qu'il pousse au rire en collectif. Les attitudes d'Austin Powers et des autres personnages, Dr. Evil en tête, leurs répliques, leurs mimiques, auraient certainement eu plus d'effet si je n'avais pas regardé le film seul chez moi un soir de semaine.
Morale de l'histoire: je me pencherais bien sur le second opus, mais cette fois accompagné de Britanniques et, je l'espère, la jurisprudence OSS 117 aura lieu.
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le 13 juil. 2014
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