Bon, comme tout bon millenial mon histoire avec Avatar est on ne peut plus banal :
- une dizaine d'années passées sur Terre ✓
- Découverte d'une véritable 3D qui laisse bouche bée ✓
- Autrement dit, finit le temps des visionnages de Shark Boy & Lava girls ou autres Spy Kids avec les lunettes à filtres rouge et bleu ✓
- Penser avoir vu le meilleur film de tous les temps du haut de sa filmographie qui s'arrête à Disney, Pixard et autres Benjamin Gates ✓
- Penser que la 3D est l'avenir du cinéma (tousse...) ✓
- Ne pas se rendre compte que James eut mis la barre tellement haut pour l'époque (voir encore aujourd'hui), que l'effet inverse sera produit entraînant la quasi-mort de ce nouveau rendu ✓
- Penser qu'Avatar 2 eut été prêt en 2012...puis en 2016...puis se dire qu'on allait finallement voir la suite quand on allait être parents, si suite il y avait ✓
- Se dire que finalement 2022 ce n'était peut-être pas si long...en tout cas que ces 13 ans sont passés à une vitesse folle ✓
Enfin, vous m'avez compris je trouve que ce film aura marqué profondément ma génération au même titre qu'un Star wars pour les générations X et Y.
Donc, quand j'apprends au détour d'une vidéo de PP Garcia (que je salue au passage), que pour préparer l'avènement du 2 , le 1er a été remastérisé par notre ami James (meilleure colorimétrie, meilleur son, meilleur contraste, meilleure 3D, bref sur le papier meilleur tout) et que ce dernier est actuellement en salle, autant vous dire que j'ai foncé dans la salle dolby cinéma la plus proche pour redécouvrir ce film (et en VO qui plus est).
Alors, bien qu'une certaine appréhension était présente pendant les premières minutes (peur de la désillusion du fait d'avoir "grandi", de se dire que finalement les retouches ne sont que partielles et dispensables), ces dernières se sont progressivement amenuisées lors de l'arrivée sur Pandora avant de voler en éclats au moment du passage des protagonistes en forêt. Et cela n'a fait que monter en puissance jusqu'à la scène finale.
Je ne peux finalement que conseiller au lecteur hésitant de partir le redécouvrir car...finalement que dire si ce n'est que l'histoire est la même, mais le film différent. Au point d'y voir davantage un testament que Cameron nous lègue dans sa capacité constante à accroître la technicité de ses films.
Aux antipodes du simple lifting dispensable et dispendieux, nous avons plutôt à faire ici à la démonstration que les secrets de la cure de jouvence ont définitivement été trouvés et que James Cameron en Maître alchimiste se les ait appropriés.
Edit: J'ai pu réaliser une comparaison de l'oeuvre dans sa version IMAX. Si le son n'a rien à envier à la version Dolby (je dirais cependant qu'il est plus brut à l'image d'un SUV, ce qui n'est ici pas un défaut) et si la taille de l'écran ajoute un grand plus à l'immersion tout en renforçant la profondeur de l'effet 3D ; j'ai néanmoins préféré la version Dolby cinéma qui tire pleinement partie des recalibrages du réalisateur en matière de colorimétries et de contrastes. Disons que l'effet renouveau me semble plus présent dans cette version. La note attribuée provient de l'expérience vécue en salle.
SPOIL: Les scènes post-generiques sont cependant différentes entre les deux versions et il me semble que la version IMAX tire un meilleure partie des scènes aquatiques du prochain métrage. Reste à voir en décembre ce que cela donne sur l'entièreté d'un film.