L'anésthésié n'est pas celui qu'on croit.
Awake part d'une idée excellente : masquer le mauvais jeu d'acteur d'Hayden Christensen en le laissant endormi sur une table d'opération pendant la quasi-totalité du film. Parti de ce constat, on ne peut qu'applaudir non ?
Et ben, pas forcément. Avec une Jessica Alba en mode bimbo épleurée aux séquences déshabillées (qui a dit comme d'hab ?), on s'ennuie ferme dans cette intrigue faussement flippée aux allures de téléfilm. Un twist de ouf malade inspiré des meilleurs retournements de situation d'Arabesque viendra vous faire sursauter dans votre sommeil déjà profond. Et c'est d'ailleurs tout le sublime d'Awake qui raconte l'histoire de quelqu'un qui se fait anésthésier mais qui a quand même conscience de ce qui lui arrive. C'est une véritable mise en abîme puisque vous êtes aussi inconscient tout en suivant l'intrigue du film, en clignotant des yeux.
Quel grand moment d'intimité avec le cinéma.