À travers le quotidien d'Ayi c'est le portrait d'un rue de Shangai, et plus largement de tout un pan de la vie chinoise que dressent Marine Ottogalli et Aël Théry.
Un portrait à un instant et un lieu précis de part ce statut de migrante, vivant pour travailler, travaillant sans en avoir le droit, arrosant et s'arrangeant avec la police afin de pouvoir continuer à "faire des affaires" sans être trop inquiétée.
Un portrait plus vaste également, montrant les mutations sociales et urbanistiques d'une société évoluant de part des choix politiques, sans demander son avis à la population, qui fait appel de jugements pour retarder l'échéance de la destruction aveugle de leur quartier. La solidarité, l'entraide et la résilience sont bien présents, mais ne peuvent jamais faire face bien longtemps au rouleau compresseur d'état.