A choisir, la fin du monde, c'est mieux.
Azumi premier du nom ne volait franchement pas haut (et c'est peu de le dire). Le suite parvient pourtant à faire pire et il fallait vraiment y aller (ce qui est peu de le dire aussi).
Au générique d'ouverture, on est quand même pris d'un léger espoir. La réalisation semble moins catastrophique que pour le précédent, mais nos illusions sont vite balayées en brèche lorsqu'on constatera que les effets spéciaux ont dû être faits avec un programme en rade et que même t'as petite nièce avec du collage aurait pu faire mieux que ces images qui ont l'air superposées l'une sur l'autre.
Et puis ce n'est pas tout, les chorégraphies de combat sont vraiment nazes. Sérieusement, ils ne savent ni tenir une arme, ni la faire aller correctement. Les acteurs sont raides comme des planches et rien, mais vraiment rien n'est à sauver des séquences de combat. Ensuite, pour toucher un mot sur les acteurs, ils sont tout simplement inexistants, manquant de talent et de charisme que pour porter le film plus haut.
Le must est certainement atteint avec le scénario, d'une nullité sans nom. Il est clair que Azumi 2, comme le premier, vise un public adolescent. Mais tout de même, nous foutre une histoire d'amour avec un gars qui ressemble au compagnon d'Azumi dans le premier opus et qui lui rappelle des souvenirs, c'est quand même pousser. Et de là, on a droit à une bonne louche de séquences clichées, d'idioties et de dialogues tout juste bons à raser les champs.
L'oeuvre est une suite du premier et donc on est toujours dans cette optique d'assassinat des gens que le grand-père avait demandé. Mais là aussi on frise le ridicule car l'oeuvre est quasiment une copie conforme des événements du premier avec un soi-disant final en apothéose, là aussi ridicule. Sans oublier qu'on essaie de nous faire croire à certaines choses pour nous emmener à des twists tellement prévisibles qu'il sont vus des kilomètres à la ronde.
Il n'y a vraiment rien à sauver de ce film. D'une certaine manière la réalisation est moins mauvaise que le premier, mais n'évite pas certains plans dignes des mangas, mais qui sont totalement foireux, ni le montage clipesque, absolument abominable à suivre dans ce cas. J'aurais aimé me montrer gentil vis-à-vis de Chiaki Kuriyama, mais finalement je ne peux pas. Non, MADAME, on ne tourne pas dans des films si ridicules! Je l'aimais bien moi pourtant dans Battle Royale ou Kill Bill. Je ne peux même pas sauver vraiment un combat, même la mort de l'araignée, pourtant pas trop mal foutue dans le second degré m'a pompé l'air.
En fait, c'est en me rendant compte que j'ai somnolé quinze minutes devant ce film, en m'étant réveillé et en ayant constaté que je n'avais vraiment rien perdu à l'histoire (alors que j'en était à peine à une demi-heure de film...) que je me retrouvais devant un navet, un beau, un vrai ! Je veux bien croire que l'adolescence, c'est l'âge bête, mais il y a des limites à tout.