Ainsi donc se conclu la saga Baby Cart, une hexalogie que j'ai vraiment adoré, mais parlons donc de ce 6ème film où l'absence de Misumi ne se sera jamais fait autant remarqué, pour le meilleur mais surtout pour le pire.
Il s'agit là de l'épisode le plus mystique et sombre de la saga, celui qui ressemble le moins aux autres, autant le 4 a tenté de respecter ou d'imiter le style des précédents, mais celui-ci prend énormément de liberté, en faisant notamment intervenir des démons, du fantastique. Ma foi, ça ajoute un peu de sang neuf, pourquoi pas, mais à contrario on perd complètement en réalisme et cohérence.
On a aussi cette fois-ci le droit à des paysages neigeux, ce qui change et ne me déplaît pas, mais malheureusement pas si bien exploité, faute notamment au combat final assez moyen dont le défaut réside principalement dans la surexploitation de la fonction mitraillette de la poussette, non seulement pendant cette scène, mais tout au long du film, ce qui en devenait lourd ! Alors que précédemment elle avait plutôt été utilisé avec parcimonie.
Puis on a Daigoro qui ne sert strictement à rien alors que jusque là il semblait prendre de plus en plus d'importance, c'est dommage, comme si tout ce qui avait été précédemment montré sur l'évolution du petit n'avait servit à rien.
Je retiens quand même le combat de nuit dans le temple, dans la brume, qui est visuellement l'un des plus photogénique de la saga.
Et donc cette fin frustrante, fin qui semble clairement appelé une suite ? Mais rien, je ne sais pas si elle était prévu ou non, s'il y a eu des problèmes, on a vraiment aucune conclusion, on apprend rien, mais bon, dans ce cas, faire mourir Retsudo n'aurait pas été de trop , à moins que le message qu'on veut nous faire passer, c'est qu'Itto est condamné à vivre chassé éternellement par ce vieux fou sénile (et pas que) ?
Un film moyen +, qui reste un bon divertissement, avec quelques points positifs, mais davantage de négatifs, il reste un fort goût amer, on aurait souhaité que cette magnifique saga se termine mieux, elle l'aurait tellement mérité ...