Encore un film de banlieue avec tous les archétypes vus depuis les années 90 dont l’entrée en matière s’est faite avec LA HAINE de Kassovitz. Certes des films sur ce sujet ont déjà été produit avant ( ELLE COURT, ELLE COURT LA BANLIEUE de Gérard Pirès en 1973, ETAT DES LIEUX de Jean-François Richet en 1994, HEXAGONE de Malick Chibane en 1993...) mais aucun n’a eu le succès de LA HAINE, film coup de poing, mêlant vie sociale, violence (un tout p’tit peu) et humour.


En revanche beaucoup de violence et pas d’humour dans le film qui nous intéresse. BAC NORD est coulé dans le même moule que LES MISERABLES , on est pas ici pour rigoler, ça hurle, ça tabasse, ça tue. La face sombre des cités HLM dans les quartiers sensibles.


L'action se situe dans les quartiers Nord de Marseille où trafique de drogues et violences sont le quotidien des habitants et de la police, représenté par trois inspecteurs de la BAC . Interprété par des comédiens d'exception ( Gilles Lellouche, François Civil, Karim Leklou°) .


Nerveux et sec, on a l'impression par moment d'être dans un film de guerre avec ces dealer masqués et armés à l'entrée de la cité dictant leur propre loi tel une véritable milice. Armés de mitraillettes et autres armes de guerre, ils n'hésitent pas à s'en servir lorsque la police s'approche un peu trop près de leurs affaires, dans une séquence haletante et spectaculaire où nos trois “”héros” vont risquer leurs vies.


Quasiment filmé sans temps mort, on suit nos trois flics durant tout le métrage, complètement à bout d'être en permanence exposés à la violence (physique et verbale) de ces criminels sans qu'ils ne puissent au final faire grand-chose. Alors pour se défouler, ils vont s'en prendre aux plus faibles, des vendeurs à la sauvette entre autres.


Inspiré de faits réels où trois policiers passent  du côté obscure par appat du gain et sont ensuite abandonnés par leur hiérarchie qui était censé les couvrir, le film se termine par un troisième acte plus sobre mais tout aussi prenant, où l'étau se resserre sur la bac nord.


Passons sur les polémiques sans intérêt à sa sortie, le réalisateur Cédric Jimenez nous offre un très grand film, probablement le meilleur film français de l'année 2021.
B&

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le 18 janv. 2022

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