je ne mettais jamais posé la question sur le métier de la BAC et ce film m’a aidé à comprendre.
on suit l’histoire de 3 hommes soudés dans leur métier. j’ai ressenti derrière mon écran la pression constante, la peur intérieure qui ne doit pas paraître face aux quartiers nords de marseilles où les trafiquants gouvernent le quotidien de plein de famille. C’est eux qui font la loi c’est leur territoire alors quand la BAC arrive les insultes s’envolent, la tension est palpable.
La plupart du temps la BAC doit se retirer car c’est trop risqué d’intervenir lorsqu’ils sont 3 face à des centaines d’hommes près à tuer.
C’est donc la guerre, une guerre qui semble à des moments humoristiques dans le sens où les insultes partent des deux côtés, les doigts d’honneur venant de la BAC envers ces dirigeants de bâtiment.
Ce film m’a montré le chaos des quartier, la drogue qui ne cesse de circuler. Les hommes qui y naissent sont élevés pour tuer, et être prêt à mourir. Ce qui m’a particulièrement touché c’est la scène avec le jeune garçon qui doit être au collège. Il insulte à tout va les 3 hommes qui viennent le sauver pour son bien. Puis une musique de qu’il passe à la radio est toute sa haine s’évapore. On voit qu’il est jeune et qu’il suit le comportement de ceux qu’il voit.
Le retournement de ce film est pour ma part inattendu lorsque les 3 hommes se retrouvent eux même en détention provisoire dans des cellules délabrées. Ils sont complices d’avoir récoltés de la drogue pour un échange avec un interlocuteur qui leur a donné l’information clef pour stopper tout un réseau. On voit les vrais visages, dans ce métier c’est chacun pour soit. Puis on les voit tous les 3 vriller à leur manière : la patience, la colère, la perte de contrôle de soi.
Le film montre à quel point de métier consume, à quel point il demande de la force mais que tout homme est fragile.