Back to what ?
Faire un biopic, ce n'est pas simple. Que raconter ? Quel angle choisir ? Parfois, les réalisateurs ne tranchent pas et on obtient un film brouillon faute d'une direction précise. Ce n'est pas le cas...
le 24 avr. 2024
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Véritable fan d'Amy Winehouse, j'aimerais souligner les points positifs de ce film :
La vie d'Amy était un film.
Or, c'était bien l'inverse.
Tombée amoureuse d'un pauvre gars peu fréquentable, qui l'a plongée dans la drogue, tout le monde lui disait d'aller en cure de désintoxications sauf son père qui a tout fait pour la retenir (d'où : "I ain't got the time, And if my daddy thinks I'm fine, They tried to make me go to rehab I won't go, go, go" dans la chanson Rehab) pour amasser un max de pognon (même après sa mort d'ailleurs, en ayant notamment le projet de concerts en hologramme...).
BREF, en regardant le film, on ne peut que se douter que le père ait eu un droit de regard sur le scénario puisqu'il apparaît tout simplement comme un Daddy protecteur et bienveillant avec sa fille...
Les deux dialogues où Blake annonce leur rupture étaient très très peu convaincants car ce gars est juste un énorme blaireau qui a un ego exacerbé (je vous laisse regarder les interviews de lui, notamment dans le super Doc "Amy"), qui a quitté une première fois Amy car elle ne se droguait pas et une autre fois pour aller voir ailleurs et parce qu'il était tellement défoncé qu'il se croyait meilleur qu'elle (mon dieu)
Le reste de la famille d'Amy est totalement effacé (sa mère, son frère dont il est question une fois au début du film).
Aussi, on ne met pas assez en avant la notoriété grandissante d'Amy, on l'effleure juste en disant "oh maintenant tu es n°1 mondiale"... Ça aurait été bien de voir plus en détails le cheminement de sa notoriété.
Quand Marisa ABELA dit à la fin de l'enregistrement "Back to Black" "he killed me"... C'est tellement pathétique surtout que Amy n'a pas pleure en enregistrant cette chanson (regardez la vidéo sur YouTube).
Amy n'a jamais écrit "Rehab" en étant en cure de désintoxication, elle a elle-même expliqué qu'elle a commencé à chanter quelques paroles à NYC et qu'elle a mis 20 min pour écrire la chanson.
Et cette fin... Mais ??? C'était totalement plat. Ça aurait été sympa, pour lui rendre vraiment hommage, de mettre en avant sa collaboration avec Tony Bennett, qui a été un grand bouleversement dans sa vie comme c'était son idole (c'est pour cette raison qu'elle est apparue si étonnée quand elle a gagné le Grammy car c'était Tonny en personne qui a déclaré sa victoire).
De plus, il y aurait pu avoir une partie sur le traitement des médias et pas que les magazines people qui ne manquaient pas une occasion pour se moquer de l'alcoolémie d'Amy et qui ont aussi participé à sa perte.
Bref... Un film sympa s'il n'avait pas été un biopic d'une des plus grandes artistes que la terre n'ait jamais portées.
Créée
le 21 nov. 2024
Critique lue 9 fois
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