Feu Backdraft
On pouvait déjà discuter la légitimité d’offrir une suite à Backdraft, film assez médiocre de Ron Howard sorti en 1991. À la considération de son rejeton 2019, plus proche d’un épisode télévisuelle...
le 22 mai 2019
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On pouvait déjà discuter la légitimité d’offrir une suite à Backdraft, film assez médiocre de Ron Howard sorti en 1991. À la considération de son rejeton 2019, plus proche d’un épisode télévisuelle que d’une œuvre de cinéma à proprement parler, on sonne l’alarme incendie. Si les écueils patriotiques et propagandistes nous sont évités, le réalisateur ne comble leur absence qu’en brassant du vide, c’est-à-dire un ensemble de scènes dépourvues de la moindre saveur et que l’intrigue pourrait aisément supprimer. L’arrière-plan terroriste censé retranscrire le climat de paranoïa collective aux États-Unis sonne terriblement creux, et apparaît davantage comme une facilité scénaristique. Moins long que le premier opus, Backdraft 2 semble pourtant interminable : si la caméra n’arrête pas de bouger, proposant au demeurant quelques beaux plans – les quelques secondes d’ouverture fonctionnent assez bien – limités à leur fonction esthétisante, la dynamique de construction des scènes n’obéit à aucune cohérence interne : tous ces mouvements ne s’intègrent pas à une même expression cinématographique. Car gratter le vernis de la belle image, c’est tomber irrémédiablement sur du creux : personnages au bagage émotionnel trop faible pour déclencher chez le spectateur la moindre empathie, bande originale tout à fait conventionnelle qui nous fait regretter les élans patriotiques pourtant grandioses d’Hans Zimmer, petites tirades pseudo-philosophiques des plus savoureuses (« je bosse sur des incendies non pas parce que j’aime le feu mais parce que je le comprends », sic). Verbeux et dénué de vision artistique, Backdraft 2 est tout sauf un retour de flammes.
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le 22 mai 2019
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