Alors que son dernier film vient de sortir, Sion Sono sort aussi son premier au bout de 18 ans. Pour son premier long métrage, Sion Sono dirigeait une équipe de 2000 acteurs et techniciens, tous amateurs, membres d’un collectif appelé Tokyo Gagaga. Sans aucune aide financière, le groupe filma 160 heures de rush pour retenir 160 minutes de film à l’issu d’un montage que l’on devine laborieux. En soi Bad film porte assez bien son nom car il est le produit d’un groupe d’amateur avec peu de connaissance technique et du matériel inapproprié pour autre chose que des documents personnels. La rencontre avec Bad film est donc d’abord une confrontation entre le spectateur et la bonne volonté d’une troupe de technicien amateur pour faire vivre un film complexe. Tel que j’imagine les choses, le film n’a eu aucun autre budget que l’argent dépensé par chacun et le temps nécessaire au tournage. De l’amateurisme à son niveau le plus primaire, mis en forme par l’un des réalisateurs japonais contemporain les plus talentueux.
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