Bagdad Café

Je n'avais encore jamais vu "Bagdad Café", malgré sa notoriété. Il ne m'a jamais vraiment attiré. Je ne sais pas trop pourquoi, peut-être la crainte d'avoir à faire à un film un peu trop contemplatif. Le genre de film d'auteur bobo où tu commences à t'endormir au bout de vingt minutes, mais où tu luttes quand même pour arriver au bout.
Et puis, récemment, je tombe sur le DVD à 1 euro dans un magasin d'occasion. Allez, on va se le tenter. A ce prix-là, ça mange pas de pain !

Et bien, à ma grande surprise, j'ai plutôt bien apprécié dans l'ensemble. J'ai été happé par cette histoire toute simple mais qui dégage beaucoup d'émotion.

"Bagdad Café" c'est un lieu des laissés pour compte de la vie, un lieu perdu et oublié. Un melting pot de personnages qui n'ont à priori rien à faire ensemble, et qui ont pour seul point commun d'être dans la misère.
Un jour, débarque Jasmin, une femme allemande qui vient de quitter son mari. Peu à peu, elle va permettre à ce triste lieu de vie de retrouver un semblant d'âme.

Et voilà exactement ce qui m'a touché dans ce film, c'est qu'il est une ode à la fraternité et à l'ouverture d'esprit. Petit à petit, tous ces personnages redécouvrent la beauté de la vie au contact des uns et des autres, et ce, malgré leur différence. C'est un beau message que délivre ce film !

Percy Adlon offre une très belle réalisation. J'avoue, au début du métrage, avoir été un peu décontenancé par le choix de certains plans pour lesquels a opté le réalisateur, ainsi que par son filtre jaune orangé, mais une fois les hostilités lancées, j'ai vite été embarqué (et sans bailler une seule fois ^^).
Le casting est magique. Marianne Sagebrecht et CCH Pounder en tête, elles délivrent une prestation parfaite, pleine d'émotion.

Et puis, quand on parle de "Bagdad Café", on est obligé de parler de "Calling you". Mais quel morceau ! Je crois que sans ce morceau, le film ne serait pas ce qu'il est. Il berce le film de bout en bout. Il est le battement de coeur de cette oeuvre.

Au final, le seul regret que j'ai, c'est de ne pas avoir vu ce film avant. Comme quoi, il faut tenter, ne pas rester sur des a priori et s'essayer à tous les genres.