Bagdad Café est un film sans grand enjeux. Il n'y a pas de monde a sauver, de princesse a sauver ou de méchant a tuer. Il n'y a que des gens qui essaye de survivre, de se connaître, de se dompter, d'outrepasser leurs différences en dépit de la langue, de la culture ou des croyances. Et malgré ce qu'on pourrait penser, le film n'est pas niais, loin de là, il est même surprenamment réaliste dans les portraits qu'il dresse. Bagdad Café est une fresque mythologique qui nous présente ses dieux, mais ces dieux là sont humains. Le café, lieu central de l'histoire, est l'endroit où se retrouve les camionneurs, les policiers, les artistes ratés, les poètes refoulés. Chacun d'entre eux raconte une histoire, son histoire, et ces histoire s'imbriquent pour former quelque chose de plus grand et de tellement vrai. Et après les 95 minutes que l'on aura passé avec les protagonistes, on commencera a comprendre que Bagdad Café n'est pas complètement dénué d'enjeux...