Clichés sous Bois
Ce film se déroule sur un fil entre beaucoup de choses qui peuvent le faire basculer vers l'indigence absolue ou au contraire la petite sortie indée qu'on aime aimer. Malheureusement, une fois arrivé...
le 14 oct. 2019
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Citation de Christina De Leu
Je suis un banlieusard bercé par Kery James (Surtout "Racaille" et "Constat Amer") depuis mes 12/13 ans, de ce fait, je ne pense pas pouvoir être objectif. Mais quand je lis les critiques je vois beaucoup de choses injustifiées (Une critique l'accuse d'être de droite, une autre d'être de gauche et pour globalement les mêmes raisons, j'avoue en avoir bien rigolé) je vais donc essayer de remettre de l'ordre à tout ça. Ce film, même si il est pour moi une réussite pour un premier long métrage, ne reste tout de même pas exempte de défauts.
La réalisation est hétérogène. On passe de plans intelligents et adaptés à la situation (Le débat, l'exposition du réseaux de prostitution) à des plans simplets, amateurs voir même inutiles et destructeurs de la tension établie (la mort de Kery est claquée). Les personnages ont le même problème: pour Bakary Diombera et Jammeh Diangana c'est globalement parfait mais Chloé Jouannet oscille entre le très bien et le pas ouf ce qui empêche tout attachement à elle et à sa relation avec notre protagoniste. La maman est le personnage féminin qui s'en sort le mieux (elles n'étaient que 3 d'un autre coté) avec son jeu d'acteur qui permet au spectateur de discerner les émotions contraires qui la tiraille, et Kery James...je sais pas, c'est plutôt fluide, assez agréable même, mais il y a quelque chose de bizarre, donc je ne m'exprimerais pas d'avantage sur le sujet. L'écriture s'en sort elle un peu mieux car le talent de Kery James arrive à nous faire oublier des moments creux de l'histoire.
Étant donné que la comparaison avec "Les Misérables" sortis quelques mois après est inévitable, je tiens à dire que le film n'arrive pas à desservir son propos aussi bien que les Misérables mais arrive à rester plus fluide et à mieux le centraliser. Peu de musiques, décors banals qui auraient put être optimiser et utilisés plus intelligemment. Le film aurait gagné en empathie si il avait bénéficié d'une vingtaine de minutes supplémentaires. Surtout que la fin est pas ouf et prévisible. Kery James a envie de nous faire posé des questions qui n'auront jamais de réponses, ce qui bloque le débat. Surtout que merde, il le dit lui même "À qui la faute? Cette question appartient au passé J'n'ai qu'une interrogation moi, "qu'est-ce qu'on fait?" Bref grosse déception sur ces points.
Je n m'attaquerais pas aux autres points "plus technique" du film au vu de son faible budget qui excuse plusieurs choses dont le jeu de certains acteurs.
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Créée
le 12 déc. 2019
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4 commentaires
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