Basilea se démarque par une esthétique minimaliste et une ambiance mystérieuse, mais souffre d’un manque de souffle narratif et d’une réalisation technique inégale. Le prologue intrigant, marqué par l’image des chiens et la lente montée en tension, laisse place à un récit décousu et un développement flou des personnages et des enjeux. Si le film cherche à explorer le fantastique et le symbolisme à travers ses nymphes et son artefact, il échoue à captiver pleinement en raison de la faiblesse des effets visuels et sonores.La bande sonore est minimaliste, composée de chuchotements, bruits ambiants inquiétants et sons percussifs simplistes destinés à instiller la peur.
L’intrigue et l’ambiance rappellent Tintin et les Sept Boules de Cristal, notamment par la malédiction progressive et l’atmosphère mystique autour des fouilles archéologiques.
Dans un village reculé d'Aspromonte, des chiens étrangement semblables montent les pentes désertes d’un village vidé de ses habitants. Au rythme lent et hypnotique d’un slow burner, l’histoire suit un archéologue écossais excentrique, muni de son carnet de croquis sophistiqué, qui dirige des fouilles à la périphérie du village. Lors de l'excavation, son équipe découvre un artefact mystérieux qui semble déclencher une série d’événements paranormaux. Pris d’un malaise ou victime d’une attaque inexpliquée, l'archéologue se réveille sous les soins de religieuses énigmatiques.
Fuyant leur autorité étouffante, il recrute un groupe de migrants pour poursuivre les fouilles malgré les avertissements et la présence oppressante du surnaturel. Cependant, la malédiction semble s’intensifier : ses compagnons disparaissent un à un, tandis que des figures fantastiques envahissent le récit. Ces nymphes, nues mais pudibondes avec des sexes floutés, évoluent comme des automates aux mouvements saccadés et aux tics répétitifs, notamment celui de pencher la tête sur le côté. Leur étrange procession les mène au cœur du village abandonné, où elles dissimulent un petit cercueil, suggérant un rituel ancien et macabre.