Pas exempt de défauts, ce Batman v Superman a le mérite d'oser au niveau des thèmes qu'il aborde, ne se contentant pas d'être un blockbuster décérébré. Que ce soit la scène d'introduction qui permet de remettre en perspective les scènes de destruction porn tant décriées du premier film, ou encore toute la thématique autour des réactions de l'humanité face à l'apparition d'un dieu, on ne peut en effet nier à Snyder et ses scénaristes l'envie d'aller au delà du film bourre-pifs tant attendu tout au moins dans sa première partie.
Oui, le film est très premier degré et ne possède pas ce petit côté ironique goguenard qui semble tant plaire dans les productions ciné Marvel, mais pour ma part, je trouve ça agréable de suivre une histoire dans laquelle les héros semblent vraiment croire aux enjeux. Alors peut-être effectivement, que le film prend de grosses libertés avec ce qui fait les archétypes de Batman et Superman, mais pourquoi pas? Après tout, il y a bien des terres alternatives où Superman est communiste.
Au niveau du casting, c'est plutôt un sans-faute, Affleck rentre parfaitement dans le costume de la chauve-souris et à la fin du film, je n'ai qu'une envie découvrir le film Wonder Woman tant Gal Gadot et l'Amazone ne semble faire qu'un.
Mais le film n'est pas sans points noirs, je citerai entre autres la réalisation brouillonne de Snyder qui nous pond une scène d'action finale plutôt illisible et moche et l'introduction au chausse-pied du DCverse qui s'insère tout sauf naturellement dans le récit et le script possède quelques vrais pains scénaristiques qui rendent l'histoire assez confuse.
Ceux qui n'ont pas aimé Man of Steel n'aimeront certainement pas BvS, et il est également possible que si vous avez aimé Man Of Steel, vous n'aimerez pas non plus. Mais à l'heure des produits formatés et insipides de Marvel, je trouve courageause la démarche de Warner de proposer un film avec une vraie vision artistique et un propos un peu plus recherché.