Batman V Superman: Dawn of Justice. Oh que je t’attendais toi. Je suis un grand fan de la série animée de Batman puis de la Ligue des Justiciers de Bruce Timm et Paul Dini dans les années 90-début 2000, et c’est bien elle qui m’a ouvert les portes en grand de l’univers des comics. D’ailleurs, je suis resté très longtemps cantonné à l’univers DC (je préviens, qu’on ne me fasse pas le procès de fan Marvel anti-DC).
Dès lors, était né ma volonté farouche de voir adapter au cinéma un arc narratif regroupant enfin mes héros que sont Batman et Superman (ravivé par les réussites du Dark Knight et d’Avengers, prouvant que la présence de plusieurs icones est possible), deux héros, deux faces d’une même pièce, le représentant de la justice contre le représentant de la paix. La naissance de ce qu’on appellera plus tard le DC Extended Universe s’est faite avec Man of Steel, se voulant plus sombre que le Marvel Cinematic Universe, et se réclamant de l’héritage Nolan, par Zack Snyder déjà. Alors oui, on a eu droit à du plus sombre (pas compliqué face à des comédies super-héroiques, rien qu’à l’image snyderienne), mais en aucun cas à une écriture travaillée à la Chris Nolan.
Non Man of Steel n’était pas une immondice, mais il était clairement en deçà des attentes, qui étaient grandes après un Superman Returns oubliable (Brandon Routh s’étant depuis rattrapé avec The Atom). Alors construire tout un univers sur une base aussi bancale (rappelons que le Marvel Cinematic Universe s’était construit sur un génial Iron Man), il y a de quoi avoir peur que tout tombe à la renverse. C’est donc entre scepticisme du Moi rédacteur de l’Agence et impatience du Moi d’il y a 15 ans que j’allais accueillir ce nouveau bébé. Et quoi qu’on en dise, la promotion de ce film a été tout aussi bancale, avec des révélations en forme de spoils et des re-tournages de parties et déclarations contradictoires dans tous les sens.
Pourtant, tout avait si bien commencé en juillet 2013, à l’annonce d’un Man of Steel 2, sous un tonnerre d’applaudissement, à l’écoute de la citation des plus célèbres du non moins célèbre The Dark Knight Returns : « Je veux que tu te souviennes Clark… pour toutes les années à venir… dans tes moments les plus intimes… je veux que tu te souviennes… de ma main sur ta gorge… Je veux que tu te souviennes du seul homme qui t’ait battu. » (Alerte SPOIL, si vous comptiez dessus pour le film, c’est rappé). Trêve de bavardage, entrons dans le vif du sujet !
Au cours de la bataille de Metropolis et des évènements de Man of Steel, Bruce Wayne perd les seuls amis qui lui restaient. Par crainte de tant de pouvoirs dans les mains d’un seul individu, il jure que justice sera faite et qu’il arrêtera Superman. Il décide alors de reprendre le costume qu’il avait abandonné plus tôt dans sa vie à cause de funestes évènements. Sa haine monte pendant que l’opinion publique se déchaine sur le Héros et le Vigilant. De quoi laisser du temps et de l’espace à une plus grande menace, dans l’ombre.
Alors on ne fait pas de politique sur l’Agence, mais une belle métaphore s’impose : Batman V Superman : Dawn of Justice, c’est l’annonce du dernier gouvernement de François Hollande : on prépare plus les prochains évènements qu’on ne se penche réellement sur l’état actuel. Snyder, Snyder, Snyder… Qu’est-ce que j’aurais voulu défendre ce film bec et ongle face au déchainement médiatique…
Mais la tâche est bien trop grande pour un seul homme. La Warner et le réalisateur sont tombés en plein dans le panneau, à force de vouloir rattraper son retard sur la concurrence : le film est un trailer géant pour Justice League (je reprends les mots de Mister T, très juste). Et la réalisation en mode clip de Zack Snyder n’y est pas pour rien non plus. Alors attention, le film est loin d’être mauvais. Mais pas ça. Pas en 2016, après 16 ans de films de super-héros et d’attentes autour de ce film. On attendait un choc psychologique, philosophique, pour faire contrepoids au choc politique d’en face. On ne peut qu’être déçu.
D’ailleurs, tant qu’on parle de lui, autant commencer par la réalisation justement. De manière très subjective, je n’aime vraiment pas sa réalisation. Cuts dans tous les sens qui font sortir du film, couleurs trop sombres, grain d’image qui fait hurler au fake la plupart des effets spéciaux, trop de ralentis qui font sortir de l’action… Alors cela passe quand le film est de qualité (Watchmen, 300…), mais là, cette réalisation ne fait que ressortir les défauts du film. En point d’orgue cette bataille finale full CGI à bannir des cinémas en 2016, que l’on soit épileptique ou non, tant elle était ignoble pour les yeux.
En parlant de Watchmen, Snyder a-t-il perdu son sens de l’écriture des personnages en cours de route ? La question se pose nécessairement, tant on peut se demander s’il a bien compris sur quoi il travaillait. Passe encore qu’un Man of Steel 2 s’intéresse plus à Bruce Wayne et à Lex Luthor qu’à Clark Kent, et que Superman subisse tout le film sans vraiment prendre une décision. Mais qu’on ne capte pas l’essence même des personnages au point de les renier ? Entre un Lex Luthor en mode Joker, une Wonder Woman qui se la joue Catwoman et un Batman qui se comporte comme un Deathstroke, c’est à se demander si vraiment Snyder a déjà ouvert un comics de chez DC de sa vie…
Alors le réalisateur se réclame du Dark Knight Returns, on en a déjà parlé. Mais l’a-t-il vraiment compris ? Oui dans ce comic, Batman est vieux, ultra violent, suicidaire, pragmatique… Mais jamais il n’irait à l’encontre de ses principes ! Il n’est même pas capable de tuer le Joker quand il en a l’occasion. Alors d’où Snyder a-t-il pu y voir que Batman tuait volontairement, et encore plus avec des armes à feu ? Etait-il nécessaire de revenir sur cette symbolique dans l’état actuel du monde ? D’ailleurs, dans le livre, il retire des mains de Robin un fusil en lui expliquant que les armes à feu, ce sont pour les lâches, les faibles, les ennemis, avant de le détruire. Pourquoi ne pas reprendre aussi cette citation légendaire, d’autant qu’il fait dire à Alfred sa réplique très ironique sur la cave à vin ?
Oui je suis le premier à dire de ne pas reprendre tout des histoires de comics au cinéma, qu’il faut prendre des libertés. Je n’avais d’ailleurs pas été choqué par le fait que Superman tue Zod dans Man of Steel, puisque cela allait justement expliquer pourquoi Superman ne pouvait plus tuer après. Mais là on parle de l’écriture même du personnage, c’est un blasphème, une liberté complètement gratuite. Et si encore cela s’était limité au rêve madmaxien (qui prépare d’ailleurs au grand méchant de Justice League, qui avec beaucoup d’originalité vient pomper l’idée de Disney…), je n’aurais rien dit, mais même pas !
D’ailleurs, si cela ne suffisait pas, le film nous rabâche dans son générique de début l’origin story de Batman, quasiment copier-coller des scènes de Batman Begins. Le meurtre des parents, et la chute dans le puits. Etait-ce nécessaire ? On peut en douter, vu la redondance et la proximité des films. Mais bon, ce n’est pas comme si la concurrence avait et allait faire pareil (coucou Spiderman !)…
Finalement, Batman n’a qu’une seule scène qui lui fait honneur, mais quelle scène ! Si il ne fallait retenir qu’une chose du film c’est bien cette scène épique où Batman use de sa violence pour éclater tous les sbires dans une même salle. Quel bijou ! D’ailleurs, au passage, bizarrement c’est une des rares scènes d’action où Snyder ne fait pas de ralentis ! C’est d’autant plus lisible et prenant. Haletant. Jouissif.
Un Superman complètement effacé qui ne fait que subir et un Batman inexistant : c’est très intelligent de titrer un film comme cela après coup… Où est passé le Batman qui est capable de tout pour la justice, des pires atrocités (tant qu’il ne tue pas) comme des dilemmes intérieurs ? Où est passé le meilleur détective du monde? Où est passé le Superman tout autant jusqu’auboutiste (dans la même limite que Batou) pour établir une paix durable ? A aucun moment les deux personnages n’établissent leurs visions du monde, de l’individu, tant dans leurs paroles que dans leurs faits. La haine réciproque en devient incompréhensible, au point de leur faire dire des choses hallucinantes en contradiction avec leurs valeurs.
En fait, le film souffre de ce gros défaut d’écriture qui aurait pu être résolu si le film ne s’était pas éparpillé en intégrant Lex Luthor et Doomsday. J’attendais ce film là-dessus, et ce ne fût que déception. Ce qu’il nous propose, on l’a vu 100 fois chez la concurrence, et on l’a vu dans Man of Steel. Il a succombé à la facilité. La concurrence a déjà appris à faire du Batman contre Superman le temps que le film arrive (les duels Thor/Hulk et Hulk/Iron Man notamment), il ne pouvait pas uniquement se baser sur un postulat de combat physique, il fallait travailler sur leurs personnalités pour que cela marche !
Vous vous rappelez de ma présentation quand je disais que film de super-héros et film pour réfléchir n’étaient pas forcément contradictoires ? Et bien là il y avait une belle occasion de le prouver et de ne pas encore nous livrer uniquement un film de baston. Et c’est complètement raté. Le film souffre aussi de la comparaison : début mars arrivait la saison 2 de Marvel’s Daredevil sur Netflix. La claque était énorme pour l’écriture des personnages de Daredevil et du Punisher, tant dans la lutte intestine de l’avocat/justicier que le conflit ouvert entre Murdock et Castle, pas si éloigné du duel Clark/Bruce. Une écriture adulte et profonde. Bien loin du film dont il est question, complètement bâclé sur ce point.
Et si l’écriture des deux personnages est partie aux oubliettes, c’est aussi le cas de Lois Lane. Que le retour à la réalité d’Hollywood fait mal ! On sortait d’un Star Wars 7 magnifique de modernité avec le traitement de Rey. On pouvait croire qu’on en avait fini des nunuches sans cerveau qui n’était qu’utile que parce qu’il fallait les sauver et qu’il fallait une love story. Et bien on retombe encore en plein dedans. La pauvre a droit à tous les clichés sexistes qui existent, c’est insupportable. Au point de nous faire rappeler une réplique de Deadpool quand il s’adresse à nous pendant son film…
Le fait d’emboiter 10 000 histoires au sein du même film n’est pas travaillé son écriture. On peut penser que cela fera illusion, mais le spectateur n’est pas bête pour autant. Le film est très long, mais il est vide, et s’embrouille avec ses multiples sous-récits qui peuvent être parfois abandonnés en cours de route mais surtout jamais vraiment approfondis, on passe dessus trop vite. Le film est surtout très brouillon, à vouloir rattraper son retard sur les autres franchises. Au final, le spectateur pourra avoir la même impression qu’en sortant d’Avengers : Age of Ultron, il a les mêmes défauts : trop brouillon, trop rapide, et impression de combler le vide avant quelque chose de plus important. Le problème c’est que Marvel peut se le permettre en fin de phase 2, après de nombreux films. Pas DC, pas si tôt dans son univers.
Certains hurleront sur la manière d’amener les futurs justiciers de la Ligue, je trouve pour ma part que c’est plutôt sobre dans son approche et que le traitement de Lex et Doomsday aurait dû prendre exemple. J’ai surtout très peur d’une scène avec Flash, que les assidus de la série éponyme sur CW vont de suite comprendre et repérer, qui m’a l’air pour le coup plutôt casse-gueule si tôt dans le DCEU, mais à voir !
Je me concentre beaucoup sur les défauts, mais comme je l’ai dit, le film me fait beaucoup pensé à Avengers : Age of Ultron. C’est un bon film, mais il est très loin de ce qu’on aurait dû avoir. Et contrairement à Marvel (qui a choisi un angle plus humoristique), je suis obligé de me pencher sur l’écriture des personnages, condition sine qua non pour un film sombre. Reste que pour quelqu’un qui n’a pas d’attente particulière, ou qui est plus ouvert d’esprit sur les personnalités que peuvent prendre les personnages, ou qui effectivement ne vont voir que les films de super-héros pour en prendre plein les yeux dans les combats épiques, le film remplit très bien son boulot.
Si le film peut parfois paraitre long (et brouillon donc) dans sa première partie, on ne peut que saluer l’effort d’en avoir fait une sorte de thriller (qui en fait finalement la seule originalité du film) et contre-la-montre (comme… Avengers 2) de Bruce Wayne pour remonter à KGBeast puis à Lex Luthor. Il sait dès le début que les deux sont impliqués, mais il doit tout faire pour prouver le lien. Pour les amateurs de policier, le film est plutôt prenant sur ce point et c’est assez agréable ! Et même si la haine mutuelle de nos deux héros est toujours inexpliquée, la tension monte progressivement à la suite de plusieurs évènements. Comme on dit familièrement, le film fait monter la sauce et la pression, le spectateur se prend au jeu.
Et quand le combat entre les deux arrive enfin, on exulte (et encore, vu le début du combat bourré d’incohérence…). Ici, la réalisation de Snyder prend tout son sens (trop de ralentis quand même, mais ne soyons pas rabat-joie). Un des plus beaux défouloirs depuis bien longtemps au cinéma. Malheureusement, quelques défauts viennent l’assombrir : le combat n’est peut-être pas assez équilibré, enfin plutôt mal, mais je ne peux pas trop m’étendre (ceux qui auront vu l’adaptation animée du Dark Knight Returns comprendront, puisqu’elle aura réussi là où le film pèche un peu). Le combat est beaucoup trop rapide (cinq à dix minutes maximum), ce qui est bien trop peu après une accumulation de tension d’une heure et demi. Je me suis surpris à dire « C’est tout ? ». Et surtout, la majeure partie du combat a été spoilée dans la bande-annonce. Ok c’était l’argument de vente du film, ok c’est quand même plus épique au cinéma. Reste que cela gâche un peu l’expérience.
Et enfin, ce qu’on retiendra comme le « twist des mamans »… Beaucoup ont hurlé, Mister T le premier. L’idée n’est pas des plus mauvaises, mais comme tout le film, l’écriture est trop brouillonne, et l’accomplissement physique est beaucoup trop rapide pour qu’on y croie et qu’on s’en émeut. Un coup dans l’eau, que beaucoup ne pardonneront pas je pense. A l’instar du « So was I » de Tony Stark, je pense que ce moment du film est destiné à être un meme internet très rapidement. Le film part d’autant plus en cacahuète après cet évènement, ce qui accentue le goût amer dans la bouche…
Quant aux acteurs… Il a déjà été dit que Jeremy Irons est exceptionnel dans son rôle d’Alfred, le majordome de Batman. Il arrive, tout en cynisme et retenu, tout en collant à la noirceur du film, à renouveler le rôle qu’avait magnifié Michael Caine. Quant à Gal Gadot dans son rôle de Wonder Woman… On ne la voit pas beaucoup, mais elle a refermé le clapet de tous ses détracteurs. Elle modernise un rôle qui avait tout pour être cucul, et la voilà en mode badass suprême, volant la vedette à Superman dans la bataille finale.
Et s’il y en a bien un qui a fait fermer le clapet à tout le monde, c’est bien Ben Affleck. Comme disait Michael Caine à Christian Bale « je vous l’avais bien dit ». Son sobriquet « Batfleck » est amplement mérité. Ben Affleck EST Batman. Le Christian Bale peu inspiré est mis au tapis. Enfin nous avons un acteur qui vient remplacer dans nos cœurs le magnifique Michael Keaton dans son rôle fétiche. Son visage triste, impassible, correspond parfaitement au vieux personnage charismatique et pragmatique. Sa puissance émotionnelle, rien que dans son regard à la fois pathétique et nerveux, rend son rôle d’autant plus poignant lorsque son écriture laisse à désirer. On a juste hâte qu’il prenne entièrement la main du scénario et de la réalisation, qu’il lui rende plus honneur que Zack Snyder.
Pour Alexander Luthor, Jesse Eisenberg reprend un rôle complètement aux antipodes de ce qu’est le génie. A faute de l’acteur ? Pas complétement. Oui il cabotine comme d’habitude, et il aurait pu prendre plus de risque en changeant sa façon de jouer. Mais pourquoi Zack Snyder l’a tant laissé faire ? Au final, nous obtenons un Lex jokerisé, ce qui reste problématique quand Jared Leto arrive justement cet été. Je veux bien que l’on puisse moderniser et réinterpréter le personnage, mais pas faire un doublon inutile. Et parler vite et fort ne permet pas de faire un bon méchant. Lex Luthor est un génie, un visionnaire, calculateur, froid, et c’est en cela qu’il parait fou, pas dans sa façon de parler. Et c’est là qu’on regrette amèrement le génial Kevin Spacey.
Pour finir, il convient de se pencher sur le cas de Hans Zimmer (ici épaulé par Junkie XL), qui livre ici son baroud d’honneur dans les films de super-héros (il l’a confirmé en interview). Si beaucoup critiquent son manque d’imagination, je pense pour le coup qu’il a réussi à dépasser la vision qu’il avait eu pendant la trilogie du Dark Knight. Il concocte un thème renouvelé et puissant pour Batman et un thème très présent pour Luthor qui colle à sa personnalité démente avec des instruments qui courent dans tous les sens. Et il reste le meilleur thème pour Wonder Woman : très joueur, très rock, qui rappelle ses origines amazones de la meilleure des manières. Par ailleurs, l’idée de faire passer aux spectateurs la vérité de la toute fin du film par la musique et les effets sonores, plutôt que de la donner frontalement, est assez intéressante!
Batman V Superman est une belle déception, à plus d’un titre. Surtout, il arrive beaucoup trop tard du point de vue de la concurrence. Avec une qualité plus que moyenne sur ce long-métrage, les deux univers DC et Marvel risquent de plus en plus décevoir : si la Distinguée Concurrence ne propose pas quelque chose de plus fort, Marvel ne prendra plus aucun risque et proposera toujours le même type de film, lassant de plus en plus les spectateurs. Si Dawn of Justice n’est pas mauvais, il est beaucoup trop limité par rapport à ce qu’il aurait pu (dû ?) montrer. Les scènes d’action sont certes jouissives, mais le manque d’écriture, et parfois la négation de certains personnages, et l’absence réelle de traitement approfondi de la lutte Chevalier Noir/Fils de Krypton, combiné à un scénario trop brouillon et alourdi par la présence d’un Luthor jokerisé omniprésent et d’un Doomsday arrivant comme un cheveu sur la soupe, rendent le film indigeste, bourré d’incohérences scénaristiques et plus que décevant. A vouloir compenser la phase 1 (voire 2) de Marvel en un seul film, cela empêche de construire correctement un univers cohérent. Les amateurs de film d’action seront ravis, mais ceux qui attendent de la réflexion dans ces films à potentiel seront fortement déçus. Se limiter à ce postulat rend le film et DC en retard de 10 ans sur la concurrence, un comble pour un film qui se tourne un peu trop vers le futur (en oubliant de traiter le présent). Vivement Civil War (on l’espère).