Visiblement, c'est à celui qui aura la plus grosse.

Je suis même pas sure que ce film mérite réellement une critique.

Parce que finalement qu'est ce qu'on a ? Des plans dégueulasses, des dialogues à la mord moi le nœud, une Wonder Woman sortie de nulle-part, un Batman aussi con qu'une valise sans poignée et un Superman, sans slip rouge et une cape qui fait flop-flop.

Dieu sait que je suis bon public de ce genre de film ! Au début même, je me suis dit que ça commençait pas trop mal. Alors certes on nous ressasse pour la 112ème fois l'histoire de Bruce Wayne mais c'est pas trop mal présenté. Jusqu'au moment où le petit se vautre dans un puits et prend son envol au milieu des chauves-souris... soit au bout de 15 minutes de film. Ce moment marque, pour moi, le début du longue descente douloureuse dans le nanar présenté sous des apparences de film super-sérieux-faut-pas-déconner-avec-les-super-héros.

J'aime bien le personnage de Batman, même si nombre de film sont vraiment mauvais. Mais alors là, on atteint des sommets. Ben Affleck s'en sort pas trop mal, c'est déjà ça. Loin d'être une puriste, je me suis tout de même interrogée. Contrairement à ce qu'on a l'habitude de voir, ici Batman trucide à tour de bras. Dans une scène absolument immonde, il enfile un petit french coat PAR-DESSUS son costume se donnant des faux airs de John Chatterton. Puis il y a Alfred. Jeremy Irons n'arrive pas à la cheville de Michael Cain. Pire, on dirait le voisin de pallier venu donner un coup de main à Bruce Wayne. Il a perdu de sa superbe, de son côté vieille aristocratie et son amour paternaliste, pour devenir le petit vieux un peu badass du coin. Devant tant de merditude (si si disons-le franchement), j'en venais à me poser des questions, qui, dans ces moments-là me semblait existentielles. Est-ce que Bruce Wayne suçote des pastilles au miel après s'être latter la voix ?

Superman, le pauvre part déjà perdant. Je l'aime pas, il est complètement fadasse et un peu neuneu. Puis il a perdu son seul intérêt à mes yeux : son slip rouge. C'est bien simple, Henry Cavill me fait penser à un Ken en plastique dans son costume qui brille de mille feux. Puis si il y a bien un truc exaspérant c'est le fait que personne ne reconnait Superman. Bon Dieu ! Les gens de Métropolis sont vraiment tous aussi bêtes ?! Clark Kent enlève ses lunettes, il devient Superman : méconnaissable. Clark Kent meurt le même jour que Superman : non ? toujours pas ?
D'ailleurs, à quel moment Batman sait-il que les deux ne sont qu'une seule et même personne ? Peut-être est-il plus perspicace que les autres (ce dont je doute...).
Je ne parlerai même pas de sa Lois Lane, qui passe son temps à se fourrer dans des situations pas possibles avant d'être sauver in-extremis par son bien-aimé. D'ailleurs pour le remercier, elle lui caresse constamment les joues, le regard larmoyant.

La rencontre entre les deux est pitoyable. On a l'impression d'assister à un duel de coqs. Ils se mettent sur la gueule et détruisent la moitié de la ville sur un malentendu. Finalement, et ce dans un twist aussi intéressant qu'un épisode de Plus Belle la Vie, ils se rabibochent. On ne peut qu'être consterné par cette confrontation et cet étalage de virilité.

J'ai bien compris que tout ce qui intéressant Zack Snyder c'était de faire dans le badass. Du coup ça explose dans tous les sens, ça éblouit, ça se bat dans les airs et sur terre, ça se défonce la tête à grands coups de poings et on y comprend rien.
Le scénario a visiblement été perdu en chemin et plutôt que de partir à sa recherche, on a misé sur les effets spéciaux. L'histoire est reléguée au second plan et ne prend même pas la peine de nous éclairer sur les motivations de Lex Luthor. D'ailleurs, Jesse Eisenberg, qui pourrait s'en sortir pas trop mal, tombe rapidement dans l'excès et devient une caricature de Anthony Hopkins, dans Le silence des Agneaux.

En deux mots : on s'emmerde.