Le vieux briscard Kinji Fukasaku fait un comeback inespéré avec un concept sécuritaire étudiant électrochoc. Et ça commence violemment et plutôt bien, voire d'une manière très excitante. On frétille de découvrir comment tout ce petit monde va s'étriper en milieu hostile. ça aurait pu vraiment casser la baraque. Malheureusement passée la première demi-heure, la scène où les premiers étudiants s'entretuent, on se retrouve avec des historiettes romantiques à 2 balles envahissantes et complètement inutiles à la narration, jouées par des acteurs médiocres ce qui tue toute l'intensité. Et ne me parlez pas de réflexion psychologique sur les réactions amoureuses du psyché en situation de survie extrême ou d'une volonté de confronter les meures ados à la dure réalité de la mort. Les protagonistes nous balancent sans prévenir leurs histoires de cours de récré de A à Z comme s'ils avaient le temps et l'envie (et nous aussi d'ailleurs, comme si on avait le temps de s'endormir dans un film qui se veut un électrochoc) de faire un bilan de leur courte vie amoureuse voyant l'inévitable arriver, la mort.
C'est bien simple, plus le film avance, plus l'originalité de l'idée de base disparaît pour laisser place à...... du Hélène et les garçons (y a même les mecs super cool (soit disant) qui s'occupent de tout et de rien dans une pièce...).
A ne pas manquer pour ses scènes cultes certes, mais Kinji Fukasaku a clairement perdu de sa superbe et nous pond une tambouille largement surestimée qui sous son concept ravageur se laisse bouffer avec persistance par des relents de sitcom dégoulinant.
*spoiler* Même Kitano finit par craquer sous la guimauve...