Loups garous en mode éco !!!!!!

Nombreux sont les détracteurs de la firme Asylum. Des produits fauchés, torchés à la vite et qui se contentent de reproduire ce qui a déjà été fait par le passé sans y mettre la moindre patte d’originalité. Cependant, on ne peut qu’apprécier le fait de pouvoir admirer une batterie d’acteurs et d’actrices qui ont souvent connus le succès y’a plusieurs années et qui se retrouvent maintenant dans de nombreuses « œuvres » dont le seul but est de pouvoir payer leurs factures (Lorenzo Lamas, Corin Nemek, Adrian Paul, Carmen Elektra, certains des frères Baldwin, j’en passe et des meilleurs), ainsi que découvrir certains joyaux pourraves mais au demeurant sympathique.
De ce fait, ce Battledogs est un joyau pourrave et sacrément sympathique. Mettant en scène des loups garous qui se mettent à bouffer tout le monde alors que l’armée veut s’en servir pour créer une nouvelle race de soldats (complètement perché comme scénar), la production a décidé de nous pondre un portnawak assumé qui n’a pas peur du ridicule. Car si Battledogs est réalisé avec les pieds, avec des créatures qui font peine à voir (les lycans sont d’une laideur affligeante et doublé d’une animation douteuse), de nombreuses incohérences et des acteurs en roue libre, on ne peut que saluer le fun qu’il procure. C’est simple, je m’étais jamais autant amusé devant une production Asylum et ce n’est pas pour me moquer mais pour réellement dire que ce film est amusant. Après il faut se mettre dans le contexte, on est dans du petit budget mais d’autres productions de la firme n’arrivent pas à l’égaler.
Battledogs ne fait pas dans la dentelle et après un début qui annonce la couleur (la scène de l’aéroport est foutrement jouissive), on assiste le plus souvent à des métamorphoses pas dégueulasse, des scènes de barbaques avec option gore à la pelle et enfin un final qui vaut son pesant en or.

A cela, ajoute un casting qui a franchement de la gueule. On est loin d’un casting de type Expendables ou des films de Tarantino, mais les quelques bonnes gueules ne font pas tâche et en ont plus ou moins décousu dans le passé avec d’autres créatures pas fort recommandables : Arianna Richards dans Tremors et Jurassic Park, Le légendaire Bill Duke dans Predator, Wes Studi dans Un Cri dans l’océan (et accessoirement le petit Sagat dans Street Fighter mais là c’est un autre sujet !!!) ou bien encore Craig Sheffer dans Cabal.
Verdict : je reconnais qu’il faut être sacrément indulgent pour bouffer à la pelle ce genre de films (ce qui est mon cas et j’assume), mais Asylum n’a jamais eu la prétention d’être sérieux et ce qui arrive avec Battledogs. Le mythe du loup garou est traité de la façon la plus honorable avec tout ce qui faut pour passer un moment agréable. On passera out le fait qu’on a vu nettement mieux en termes de réalisation, mais les acteurs ont l’air de s’amuser même si ils en font des tonnes (Wes Studi qui s’éclate comme un fou) ou pas assez (Bill Duke en président des Etats Unis qui a l’air de s’en foutre royalement, attendant juste sa maigre paie), mais en dehors de cela, on apprécie sans se prendre la tête et c’est déjà une bonne chose.

Longue vie à ASYLUM !!!!!