On va au cinéma, le coeur léger, après de longs débats qui ont fait céder la partie adverse. OUI, on va voir un film avec une fille qui fait les jazzy hands sur une affiche pour illustrer un titre cucul. ECRIT EN COMIC SANS MS BOLD ROUGE.

Du coup, il nous est important de soutenir moralement notre choix, par mauvaise foi d'une part, mais aussi parce qu'on a envie d'y croire, même si après analyse, on se rend bien compte de ne pas avoir été très maligne (l'indice était caché dans l'affiche mentionnée ci-dessus : ça va être pourri big time).

Les 5 premières minutes, on va donc y croire, on va aimer cette fofolle de Popy, institutrice en Angleterre (la pauvre, elle a pas une vie facile : elle n'a même pas le permis). Elle est rigolote, c'est la fille qui faisait Option Arts Plastiques au lycée, un peu crazy mais tellement attachante... En plus, on aime bien le bonheur, comme quoi vraiment on était faits pour voir ce film.

Oui sauf que là, Popy est juste insupportable avec ses mimiques surjouées, son entrain de mauvais aloi, les situations grotesques desquelles elle se tire avec une pirouette béate. Et pourtant, dois-je le répéter, j'aime BIEN le bonheur et ne cherche pas le cynisme et l'ironie à tous les coins de rue.

Mais trop, c'est trop, ce film est trop long, l'actrice trop cruche et fade, (ou alors c'est qu'elle joue excessivement bien... le casting est parfait), l'Angleterre trop vilaine, les dialogues trop niais, le scénario trop léger.

Bref, j'ai perdu une soirée, et je vous conseille de ne pas en faire autant.


Anna

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