Merci pour ce film !
Merci surtout pour nous avoir présenter Salma Hayek dans un rôle intéressant et intriguant, rôle qu’elle n’a pas occupé depuis un moment.
Tout d’abord, il s’agit d’un hui clos. L’intrigue principale se concentrent sur le « diner » auquel la thérapeute Béatrix est invité par une cliente à elle, les deux femmes étant liées par une étrange amitié. Beatriz, mystérieuse au regard de sa spiritualité, de sa défense de la Terre (avec un grand T), s’oppose à l’autre personnage principal au cours du dîner, Doug Strutt, dépeint comme un capitaliste effarouché (et merde pour les oiseaux et les arbres, bien entendu).
Il s’agit d’un thriller à propos de la différence, du malaise, de l’entre-soi, de la contradiction, de la spiritualité, des choses qui dérangent : Il semble, au premier abord, être une sorte de réaction aux divisions structurelles aux États-Unis (l’immigration illégale, le racisme) réveillées durant les élections présidentielles de 2016.
Alors oui, ce thème a déjà été vu et exploité, cependant ce film amène plus de complexités qu’il n’y apparait.
Le personnage campé par Salma Hayek est mystérieux, inquiétant, envoûtant, effrayant, captivant, incandescent, sinistre sur la fin : À travers Beatriz, on croirait par moment entendre la « Terre » elle même s’exprimé, comme si la thérapeute n’était qu’un intermédiaire de celle-ci pour transmettre son message. Le jeu de Salma Hayek est parfait, l’actrice disparaissant complètement sous les traits du personnage et fait complètement oublié qu’elle est .. Salma Hayek (et tous les clichés qu’on peut lui coller). L’alchimie type haine-passion qui existe entre elle et Jon Ligtow (parfait également dans le rôle de Doug Strutt) est ensorcelante (PS : oui, j’y vais fort sur les métaphores autour de la magie, mais ce registre définit plutôt bien l’atmosphère d’un film où la tension augmente de façon incrémentale);
Un mélange des genres très bien mené.