Le premier "vrai" film couleur ? L'histoire d'une jeune arriviste qui joue de ses charmes pour monter dans la société est toujours intéressante, d'autant qu'ici Miriam Hopkins nous fait une composition tout à fait remarquable. Hélas le code Hays dans sa grande débilité fait que Mamoulian est obligé de nous montrer une aventurière qui ne couche pas (et qui n'embrasse pas non plus). C'eut été Lubitsch il aurait su nous suggérer des choses, mais Mamoulian n'est pas Lubitsch. En revanche les charges contre l'hypocrisie victorienne sont très bien passées (ainsi que la fin, surprenante), Les américains n'ont jamais supporté l'aristocratie anglaise. Un bon film malgré l'autocensure