Ça fait un moment que je n'ai pas mis les pieds au cinéma. Depuis que je suis rentrée chez ma mère en fait. Il était temps que je retourne m'enfermer dans le noir pour qu'on m'y raconte des histoires. Celle qui nous occupe aujourd'hui est simple en apparence. Je veux dire qu'on ne se perdra pas dans des remous de narration. Oliver a perdu des gens, maintenant il en rencontre d'autres.
Mais Oliver est piégé dans la mélancolie chronique. Tout se teinte, prend l'angle des jours qui perdent lentement leur couleur puisque plus rien ne vient les remplir. Oliver est entre deux mondes, extérieur à la foule il occupe les fêtes déguisé en Freud et diagnostique les perdus qui viennent se poser sur son divan. Et puis Oliver rencontre la fille.
Je ne suis pas une grande fan de Mélanie Laurent. Je ne sais pas vraiment ce qui m'hérisse le poil, mais j'essaie au possible de ne pas voir des films où elle apparaît. Ce coup-ci j'ai pesé le pour et le contre, et j'aime assez Ewan Mc Gregor pour y être allé tout de même. Résultat ? Résultat.
J'aime beaucoup les réflexions d'Oliver, ce flottement qui, je le crois, m'as souvent caractérisé. J'aime sa façon de raconter les choses. Le père est très bon lui aussi, sa découverte assumée de l'homosexualité. Le film m'a fait sourire en s'échappant doucement du cliché.
Mais vraiment, les parties qui traitent principalement du couple Anna/Oliver m'ont plutôt ennuyé. Scènes qui finissent par être connues du couple qui glousse en choeur, filant le bonheur parfait, ou presque, une ombre passe quelques fois nous rappelant qu'ils ont leurs faiblesses. Là je n'accroche plus. Ce doit être mon allergie dernière au couple. Oui je sais je suis dégueulasse.
Au final, ça vaut le coup, se payer un moment pour aller le voir. On ne qualifiera pas ça de chef-d'oeuvre. Mais qui a besoin d'en voir un tous les jours ?