Si il y a bien un film qui risque de dérouter plus d'un spectateur, c'est bien celui-là. Les profils qui pourront être intéréssés par BenX seront certainement bien divers. Car le sujet du film n'est pas, selon moi, ni réellement le syndrome d'Asperger, ni vraiment l'enferment dans des mondes virtuels. C'est plutôt un véritable pamphlet sur l'intolérance généralisée dans notre société, et celle particulièrement cruelle qui peut arriver dans l'univers de l'adolescence, où la différence est encore plus vécue comme une véritable injustice. Le réalisateur aime d'ailleurs a joué avec son public en multipliant les pièges scénaristiques. Si du point de vue de la réalisation, on peut regretter certaines tentatives expérimentales pas très heureuses, la photo est par contre très soignée tout en sachant se faire discrète. Son acteur principal, dont c'est le premier rôle, s'en sort plutôt bien. Le vrai problème du film réside dans un message pas toujours très clair, qui tente d'aborder plusieurs problématiques en les entremêlant les unes aux autres, sans réel lien entre elles. Autisme, enfermement social, relations familliales conflictuelles, intolérance et cruauté aveugle... Finalement on ne sait pas trop où l'on va, sautant d'une scène à l'autre pour en arriver à un twist final tout a fait inapproprié et tombant un peu à plat. Dommage, car j'en attendais personnellement beaucoup.