On se demande ce qu'a voulu montrer le réalisateur, une apologie plus ou moins critique du libertinage ? Imiter l'esprit des contes libertins de l'époque ? Mais peu importe, puisqu'il se plante en beauté. Après un début amusant l'histoire s'enlise rapidement et perd le rare intérêt qu'on pouvait lui trouver. Côté acteur à part Piccoli, impérial et Deneuve bien jolie, le reste est une catastrophe, Clémenti se prend pour un acteur, Morgan est carrément mauvaise, en revanche le trio de soubrette (Catherine Rouvel, Anna Gaël et Francine Bergé) sont amusantes, les deux premières assurant l'infime part d'érotisme du film en nous montrant leur tétons l'espace d'une seconde. Il y a des belles images, mais pas mal de scènes ridicules : la première scène avec Odile Versois, la scène de l'incendie devant lequel on danse au lieu de l'éteindre (ce doit être une allégorie cachée). Les dialogues sont exagérément ampoulés, même lorsque les circonstances ne l'imposent pas (parce que c'est bien connu au 18ème siècle tout le monde parlait à l'imparfait du subjonctif !) et frisent souvent le ridicule. On finit par trouver le temps long devant tant de vacuité !