Une petite ratatouille ?

Durée du film : 92 minutes
Nombre de légumes torturés (pastèques comprises) : plus de 100
Nombre de machouillage de coussin pour cause d'absence de son (complètement flippante) : 14
Nombre de sursauts involontaires au retour du son : 3
Nombre de minutes passées à moitié cachée derrière un coussin (parce-quon-sait-jamais-ce-qui-peut-arriver-ya-marqué-horreur-sur-la-jaquette-du-DVD) : 80...81 minutes ? 85, grand max.

J'ai...
J'ai passé l'épreuve !
Ca faisait des années que j'avais pas regardé un film d'horreur, je suis fière de moi. Bon, en y réfléchissant bien, Berberian sound studio n'est pas vraiment un "film d'horreur" bien que l'action se déroule au sein d'un studio italien spécialisé dans ce genre-là. Je ne suis pas une connaisseuse du genre mais il me semble que les courgettes sont moins maltraitées que cela, d'habitude.

Coté histoire, un ingénieur du son britannique est employé par un studio italien pour effectuer le montage son d'un film d'horreur (durant lequel beaucoup de légumes périssent dans d'atroces souffrances), et il perd peu à peu pied avec la réalité... Le scénario (la fin, surtout) reste assez obscur de mon point de vue, mais ça ne m'a pas empêché d'être scotchée à mon siège par l'ambiance déstabilisante. Ces petits malins ont réalisé un mixage audio qui vous met les nerfs en pelote : je n'ai jamais autant été dégoutée par un équeutage de radis, et les silences sont aussi perturbants que les cris des actrices. En plus (je suis sûre que vous l'avez fait exprès, c'est cruel !), les dialogues - et seulement eux - sont quasi-inaudibles si l'on n'augmente pas de manière significative le volume sonore ; je vous laisse imaginer à quoi ont pu ressembler mes sursauts lors d'un cri, par exemple. La mise en scène et la photographie ne sont pas en reste, avec ces flous, ces longs plans fixes sur les visages, ces écrans noirs qui s'éternisent... *frissonne*. Oui, j'étais nerveuse devant un écran noir, même moi j'ai encore du mal à y croire.

En conclusion, Berberian sound studio est une expérience intéressante. Je ne regarderai sans doute plus les carottes et les salades de la même façon, mais le risque est acceptable.