Une plongée dans des univers que peu connaissent, un studio d'enregistrement et de mixage son pour un film d'horreur Italien que l'on pense être un Giallo (puisqu'on ne voit jamais vraiment les images du film).


Beaucoup de choses intéressantes dans ce film et des idées originales et osées, comme par exemple ne jamais voire ce qui se passe sur l'écran mais ne filmer que ceux qui le regardent en travaillant (bruiteurs, mixeurs, doubleurs/doubleuses).
Le film nous plonge dans l'époque 70's où l'Italie faisait beaucoup de films à leurs façons mais surtout pour le marché international, voila une raison pourquoi le personnage central estAnglais.
Comme ce personnage ne connaît pas grand-chose en ce genre de production (comme la plupart des spectateurs) on évolue avec lui en apprenant, on y apprend que les fruits sont les meilleurs amis des bruiteurs gores, que les films sont entièrement re-doubler (bye les prise plateaux) etc.
On ne quitte presque jamais le studio, ce qui donne une ambiance oppressante et lui confère un petit côté thriller horrifique dans son ambiance.


L'idée de ce Berberian Sound Studio est de nous faire croire qu'il y à une machination derrière tout ça, avec un réalisateur excentrique limite gourou, du personnel mystérieux qui ne parle que très peu et des condition de travail de plus en plus directif et menacent.
Le problème c'est que le film n'avance pas vraiment, on reste toujours au même point avant la fin, toujours bloqué dans cette cabine de mixage à faire du son.
Et quand arrive la fin... le réalisateur ne nous gratifie même pas d'une vrais fin mais part plutôt dans un délire façons trip éveillé mais qui n'arrive pas à expliquer quoi que ce soit, et il nous laisse là comme ça. C'est fâcheux et ragent !


Reste que la lumière légèrement baroque et complètement inspirée du ciné 70's 80's donnes de vraiment jolies images, les décors, le gros plan sur la machinerie, les boutons, potards et bandes magnétiques sont de toute beauté.
Un gros travail sur le son a été apporté (valait mieux vu le nom du film).


Au final, une belle plongée dans l'univers du son et du film d'horreur transalpin des années 70's, mais un scénario pas aboutis qui plane longtemps et qui se finit en vrai n’importe quoi.
Dommage.

Créée

le 19 avr. 2013

Critique lue 1.1K fois

8 j'aime

LeFameuxRuben

Écrit par

Critique lue 1.1K fois

8

D'autres avis sur Berberian Sound Studio

Berberian Sound Studio
Gand-Alf
8

Scream.

Second long-métrage de Peter Strickland et primé dans de nombreux festivals, "Berberian Sound Studio" est une oeuvre inclassable comme il en existe malheureusement de moins en moins, un gigantesque...

le 6 oct. 2014

22 j'aime

Berberian Sound Studio
Truman-
3

Critique de Berberian Sound Studio par Truman-

Berberian Sound Studio m'a véritable saoulé comme rarement ce fut le cas avec un flm dit "horrifique", pourtant c'est bien un film qui me tentait que ce soit de part sa nomination au festival...

le 17 oct. 2013

15 j'aime

3

Berberian Sound Studio
SlashersHouse
9

SILENZIO.

S’il y a bien qui divisera le public, ce sera Berberian Sound Studio. Pourtant il a un protagoniste plutôt attachant. Petit homme bedonnant âgé de la cinquantaine, introverti, timide, engagé dans un...

le 30 mars 2013

10 j'aime

Du même critique

Batman: Gotham by Gaslight
LeFameuxRuben
7

The Bat and the Knife.

Décidément les films Batman ne font que se renouveler, alors qu'il y a seulement 3 semaines sortait le vraiment très sympathique Scooby-Doo et Batman : L'Alliance des héros dans une ambiance pop...

le 30 janv. 2018

8 j'aime

3

Slender Man
LeFameuxRuben
3

Clichés Man

Je me demande encore bien pourquoi j'y ai cru à un moment... Evidement ce "produit" est franchement tout pourri (fait par le réalisateur du non moins nul Souviens-toi... l'été dernier 3). Tout le...

le 18 oct. 2018

8 j'aime

2

Berberian Sound Studio
LeFameuxRuben
6

Chut ! On enregistre (mais pas la fin).

Une plongée dans des univers que peu connaissent, un studio d'enregistrement et de mixage son pour un film d'horreur Italien que l'on pense être un Giallo (puisqu'on ne voit jamais vraiment les...

le 19 avr. 2013

8 j'aime