Bienvenue chez les barrés
Pitch: Malgré eux, Gilbert et MG se retrouvent libérés d'un fourgon de police. Ils se réfugient dans une maison où ils prennent en "otage" une famille. Et c'est là que les problèmes vont commencer pour eux comme pour ses occupants.
Il m'a fallu attendre exactement 29 minutes avant de voir un semblant d'une ombre de quelque chose d'intéressant dans ce film. Avant ces longues minutes, je me serais cru dans un mauvais épisode (pléonasme?) d'un téléfilm dont TF1 a le secret.
Une comédie où l'humour noir s'immisce ça-et-là. Film qui aurait pu être excellent s'il n'était pas (dé)servi par le jeu d'acteur d'un Lorant Deutsch toujours aussi peu reluisant devant la caméra, et face à quelques scènes qui trainent en longueur. En revanche, Carole Bouquet en mère de famille barrée qui tue pour des raisons dérisoires sa femme de ménage, ça vaut son pesant.
Dans ce Bienvenue chez les Rozes, il y a pas mal de séquences qui jonglent entre humour ravageur et décalé, ce qui permet évidemment de sauver un scénario qui partait pourtant mal comme je le disais plus haut.
Donc au final des 85 minutes, le film s'en sort plutôt bien malgré un début poussif. On découvre au fur et à mesure que les membres de la famille Roze sont cinglés. Le père (André Wilms), caviste, s'avère être moins coincé qu'il n'y paraît. La fille (Clémence Poésy), sous ses airs prudes, dévoile sa personnalité à Gilbert (L. Deutsch) de suicidaire, qu'elle veut se casser de chez ses parents. Finalement, il n'y a que Jean Dujardin (MG) qui campe un rôle trivial, celui de gangster.
Sentiments partagés après visionnage où le film alterne le banal et culcul d'une série tévé française du dimanche après-midi, et un savant mélange d'humour caustique.