Que quelqu'un fasse quelque chose, car je ne peux pas le croire.
Je ne peux pas croire que Jean Pierre Jeunet, réalisateur du poétique La Cité des Enfants Perdus ou de Delicatessen, ait réalisé cette chose, en tout cas pas de son plein gré.
Car comment imaginer que ce nanard vaudevillesque puisse être sorti de son imagination, tant il semble cocher toutes les cases du film cliché, graveleux et totalement aseptisé de toutes réflexions ? Comment ne pas voir au travers de Bigbug un S.O.S, un épitaphe foireux, ou simplement une énorme blague de la part de ce pauvre homme, sûrement séquestré dans une cave, un flingue sur la tempe ?
Derrière un fond de couleurs criardes et d'effets numériques immondes, on découvre un huis-clos porté par un casting totalement en roue libre, alternant entre jeu d'acteur infâme voire inexistant, et scènes de sexe gênante. Jeunet propose ici un retour sur scène totalement improbable, rempli de dialogues vides, de personnages stupides et clichés, confondant de nullité et d'un vide abyssal. 1h50 pénible à regarder tant l'ensemble suinte le pamphlet boomer, que je ne recommenderai même pas à mon pire ennemi.
Jeunet est mort.