Spike Lee revient sur les devants avec Blackkklansman, une histoire vraie, et c’est plutôt réussi. Dès le début, on nous expose les faits pour vite nous propulser dans cette aventure improbable mais vraie de l’agent Stallworth. Incarné par John David Washington, on pourrait se poser des questions sur si son personnage à l’origine ait autant de légèreté et soit si décomplexé. Quoiqu’il en soit, le fils de Denzel Washington reflète très bien cet aspect qui ressemble beaucoup au rôle qu’il a dans la série Ballers sur HBO. Toutefois, pour intégrer ce cercle, l’agent afro américain a dû s’associer avec son collègue, Filip Zimmerman interprété par Adam Driver, son double blanc. Assez discret, et plutôt timide, cet effet contraire avec Stallworth est assez drôle, et le duo fonctionne assez bien. Si le but premier de cette infiltration faire tomber Ku Klux Klan, l’humour est très présent à travers des répliques subtiles entre les deux acteurs. Pour faire vivre cette secte connue du monde entier, Lee s’entoure pour incarner ses militants d’un excellent Topher Grace en leader qu'on avait perdu de vue, ou d'encore de Ryan Eggold qui a un charisme que j'aime beaucoup qu'on a pu déjà voir dans la série The BlackList. Si Lee nous emmène dans l’époque où Malcom X était très présent et qu’il affectionne; il essaye de montrer l’envers du décor où le caractère politique est omniprésent. Aussi sérieux qu’il soit, l’humour est très présent avec une touche de glamour et d'amour apporté avec Laura Harrier; et j’ai aimé cet équilibre. Si j’ai trouvé quelques petites scènes longues, à la fin on est tout de même conquis par son nouveau long métrage. Spike Lee et son black powa nous montre sa maitrise sur le traitement du sujet, et en profite pour passer un message sur la situation de nos jours en fin de film, avec des images chocs. Son prix lors du Festival de Cannes est mérité, et si vous aimez les histoires vraies décomplexées, Blackkklansman est fait pour vous.
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