Un bon début mais non conclut

Black Crab est une production suédoise qui nous plonge dans un monde post-apocalyptique sombre et glacial, sur fond de guerre civile. Ce thriller d’anticipation se distingue par une atmosphère pesante et un décor oppressant, renforcé par une réalisation soignée. Dès les premières minutes, on est happé par l’urgence de la mission confiée aux personnages, qui doivent traverser une mer gelée pour livrer un mystérieux colis susceptible de changer le cours du conflit.

Le point fort du film réside sans conteste dans ses scènes d’action sur la glace, à la fois spectaculaires et stressantes. La traversée de cette étendue gelée, où le danger peut surgir à tout instant, est mise en scène avec une tension constante. Noomi Rapace, toujours aussi convaincante, porte le film sur ses épaules en livrant une performance intense et nuancée. Son personnage, pris entre devoir et morale, ajoute une profondeur émotionnelle bienvenue à cette mission périlleuse.

Malheureusement, si Black Crab bénéficie d’un rythme soutenu et d’une ambiance immersive, il pêche dans sa conclusion. La fin, précipitée et peu originale, manque d’impact et ne parvient pas à exploiter pleinement le potentiel de l’histoire. C’est d’autant plus frustrant que le film avait su installer un suspense efficace tout au long de son déroulement.

En définitive, Black Crab est un thriller post-apocalyptique solide, porté par une mise en scène soignée et une actrice principale investie. S’il ne révolutionne pas le genre et souffre d’un dénouement décevant, il reste un divertissement efficace, offrant quelques séquences mémorables et une atmosphère immersive. Dommage qu’il ne parvienne pas à aller jusqu’au bout de ses ambitions.