"Black Eagle L’arme Absolue" est un film d’espionnage, peu rythmé qui met en avant la star des films de ninja de l'époque et particulier d'un cinéma produit par Menahem Golan et Yoram Globus, les dirigeant du groupe Cannon. L’acteur japonais Sho Kosugi est alors célèbre pour la trilogie "L'Implacable Ninja", "La revanche du ninja : ultime violence" et le fameux "Ninja 3" qui mixe les genres ninjas et possession.
En 1988, les films à gros bras font le bonheur de la Cannon, on retrouve les emblématiques Chuck Norris, Dolph Lundgren et Sylvester Stallone.
Un jeune belge culotté se présente aux producteurs quelque temps plus tôt en mettant en avant son fameux grand écart et ses connaissances en arts martiaux. Son ambition et son culot tapent immédiatement dans l’œil des deux boss du groupe, qui le mettent en avant dans deux premiers rôles de méchant quasiment sans dialogues, lors de l'année 1986. Il apparaît ainsi dans « Karaté Tiger : le tigre rouge » puis dans ce « Blak Eagle » qui le confronte à Sho Kosugi, vous l'aurez compris, il s’agit bien entendu de Jean-Claude Van Damme !
Le film ne marque que pour ses quelques scènes de combats, le scénario étant aussi léger qu’un petit poids dans un ascenseur, mais un ascenseur qui emmènera "Les Muscles de Bruxelles" vers le sommet.
"Full Contact" est le troisième gros succès de l’acteur belge, après "Bloodsport" et "Kickboxer", il est de retour dans un film d’action qui place les combats dans un univers social dramatique et urbain.
Le film est réalisé par Sheldon Lettich qui signe ici, sa quatrième collaboration avec JCVD, quatre autres suivront. C’est également la troisième fois que l’acteur marocain Michel Qissi croise le Belge sur tatami, juste après avoir interpréter le personnage désormais culte « Tong Po » dans le film "Kickboxer".
Ce "Full Contact" est superbement filmé, il impose un style novateur, proposant de visionner certaines scènes sous des angles différents. Les chorégraphies des combats sont impressionnantes, on y découvre un JCVD plus qu’investi, son charisme et sa prestance offrent une véritable ampleur à son personnage le rendant violent mais humain. Son rôle le place dans un contexte social compliqué, cette fois-ci, il n’agit pas par vengeance ni pour la quête d’un titre, cette fois si, il se bat pour sa famille, afin de la sortir de la misère.
On notera également une bande originale magnifique signée John Scott à qui l’on doit les musiques des films "Nimitz, retour vers l’enfer", "Randonnée pour un tueur" ou encore "Greystoke".
Accompagnée d’une très jolie mélodie donc, JCVD s’avère touchant à travers un combat humble, et en déserteur de la légion étrangère, il va devoir se saigner au combat pour sa nièce et la veuve de son frère.
Le tout ne révolutionne pas le cinéma, mais offre une intrigue linéaire touchante, portée par de nombreux et beaux combats. On regrette même que le Belge n’ait pas continué dans cette voie.