Saviez-vous que la capitale de Malte avait été fondé par un français ? Moi non. Certes, j'aurais pu me douter que La Valette sonnait très français, et certes, je n'en avais rien à branler de Malte jusqu'à présent. Mais le film dont il est question ici est tellement faible qu'il me semble important, nécessaire même, de souligner la moindre de ses qualités.
L'autre qualité dudit film étant justement le fait que ce fut tourné, non pas en studio, mais dans des décors réels et que, mine de rien, Malte, c'est quand même plutôt jolie (en plus d'être relativement rarement filmé pour le cinéma).
Pour ce qui est du reste… bah premièrement, l'affiche est tout simplement mensongère. Jean-Claude apparaît en gros, encore plus en gros que l'acteur principal, Sho Kosugi, alors que notre belge préféré incarne ici un personnage secondaire, une sorte de méchant de James Bond un peu nul… un requin-éco+ quoi.
Parce que bordel, que ça joue mal ! Probablement l'un des films dans lequel JCVD joue le plus mal. À se demander comment il a fait pour trouver un autre rôle après ça. De toute façon, c'est le cas pour tous les acteurs du film. On n'en retient aucun… mis à part celui qui ressemble à Gérard Jugnot ! Perturbant ! Heureusement, Jean-Claude le tue très rapidement pour que nous puissions rapidement nous reconcentrer sur ce chef-d'œuvre de nouveau.
Les phases de baston et de fusillades sont plutôt décevantes, sans vriller dans le ridicule pour autant, l'honneur est sauf ! De surcroit, Van Damme fait son traditionnel grand écart… à deux reprises qui plus est ! La note du film gagne donc deux points. Ce n'est pas moi qui fais les règles.
JCVD faisant partie du camp des méchants, des soviétiques (c'est un oxymore), il meurt donc une fois arrivé à la fin du film, comme une merde qui plus est (le film perd donc un point, là encore ce n'est pas moi qui fait les règles). Cela dit, je tiens à préciser le fait que j'étais du côté des rouges durant tout le long tant les résidents du pays de Staline se montrent plus humains que les bouffeurs de Big Mac. On notera, au passage, le fait que les méchants sont quand même tous un peu trop cons, mais je crois qu'on a l'habitude pour ce genre de film.
Bref, niveau scénar', sans trop de surprise, c'est nul. J'ai cru qu'il y avait un problème avec la piste audio au tout début tant la communication qu'on entend en arrière-plan n'a pas sa place. Dans cette même logique, le film insiste pour nous expliquer ses enjeux alors qu'on s'en branle quand même un peu beaucoup. Enfin, guerre d'Afghanistan oblige, le long fait un détour dans ce secteur-là, nous présentant de magnifiques moudjahidines, éternels alliés des étasuniens. Toujours un plaisir de voir les copains, que ce soit sur terre ou dans les airs ! (surtout dans les airs)
Le film a été réalisé par Eric Karson, qui, en plus d'avoir osé faire un caméo dans son Black Eagle, semble avoir commis d'autres crimes cinématographiques au cours des années 90, notamment un avec Chuck Norris (hâte de voir ça !). Par la suite, il produira Full Contact, pas terrible lui non plus, mais se rattrapera néanmoins avec la production du génialissime (et je suis très sérieux) Nemesis d'Albert Pyun. Comme l'a si bien dit Charlie Hebdo : tout est pardonné !