Black Ninja
3.8
Black Ninja

Film de Godfrey Ho (1986)

Voici un très bel exemple du nanar 2 en 1.


Le principe est très simple : achetez ou volez des images d'un film de baston taïwanais, gardez en seulement quelques passages de baston et quelques scènes de dialogues et trouvez un nom bien mémorisable pour le personnage qui jouera le méchant, genre Tiger. D'un autre côté, tournez des scènes de combat ninja avec des européens et faites en sorte que ces personnages parlent de Tiger, le méchant de l'autre film. Monter les images au robot mixeur, et voilà votre film 2 en 1 !


Car oui, le seul point commun entre ces deux histoires est le nom du méchant. C'est tout. N'allez pas croire qu'il sera tué par les ninjas européens. Non, ce n'est pas possible, puisque le métrage taïwanais ne parle pas de ninja, et qu'il n'y a pas d'européen dans cette partie du film. Mais pourtant oui, c'est bien un film de ninja ! C'est un peu schizophrénique comme truc.


Le plus fun, c'est que ces deux métrages sont à la fois différents et nuls à leur manière, et l'ensemble génère un contraste saisissant :



  • La partie tawanaise parce que les scènes d'action sont passées en accéléré, c'est trop visible et ça tue le mouvement. C'est du cinéma oriental donc les acteurs surjouent, c'est la culture qui veut ça. Et puis c'est juste l'histoire d'un mec qui veut retrouver le meurtrier de son père, dont le commanditaire est Tiger. C'est assez inintéressant, à moins que l'intrigue n'ait été en partie dépiauté pour les besoins du 2 en 1, ce qui est fort probable.


  • La partie "européenne", en réalité tournée Hong kong, parce que les personnages sont ridicules. Richard Harrison nous gratifie d'un jeu d'acteur aussi expressif qu'une planche de bois, et Alphonse Beni nous fait son sourire de winner chaque fois qu'il termine un combat. Les scènes de combat sont nullissimes, coupées à l'emporte pièce. Le scénario nous offre d'autres scènes débilitantes, notamment quand la drogue qui passe par des baguettes de pain, des ballons de basket et des pastèques.



Le film se termine à la seconde où les deux derniers méchants sont morts. Pas besoin d'épilogue, on en a vu assez.

Oatagaok
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le 17 janv. 2017

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